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Comment cette épicerie solidaire du Puy-de-Dôme s'adapte face à l'augmentation des étudiants précaires

Des espaces de stockage flambant neufs, un monte-charge pour transporter les marchandises à l’épicerie sans avoir à passer par l’extérieur, une salle de réunion de 80 m²… tels sont quelques-uns des points positifs apportés par l’aménagement du sous-sol du bâtiment d’Esope 63. Située boulevard Côte-Blatin, l’épicerie solidaire étudiante dispose désormais de locaux fonctionnels pour aider au mieux les jeunes en difficultés financières.

+ 20 % d’inscrits en un an

Et ce n’est pas du luxe pour cette émanation de la Banque alimentaire d’Auvergne qui accueille de plus en plus de bénéficiaires. En ce début juillet, une dizaine de jeunes font la queue devant la porte en attendant l’ouverture alors qu’ils peuvent être plus d’une quarantaine à l’automne.

"Entre début septembre et fin décembre 2023, nous avons inscrit 1.450 bénéficiaires étudiants, contre 1.200 à fin 2022 pour la même période, c’est 20 % de plus."

Cette année, Esope 63 compte 1.713 étudiants inscrits auxquels s’ajoutent une quarantaine d’apprentis envoyés par l’Institut des métiers, le Foyer de jeunes travailleurs Le Phare ou le CFA du bâtiment et environ 150 jeunes orientés par le Point accueil du CCAS de Clermont-Ferrand.

L'épicerie solidaire étudiante propose des denrées alimentaires et des produits d’hygiène et d’entretien vendus entre 10 % et 30 % de leur prix en grande surface.

+ 14 % de passages à l'épicerie

"De septembre à décembre [la période la plus fréquentée], la moyenne est de 700 passages par semaine. En octobre, nous sommes même montés à 800 ce qui nous a poussés à renforcer les équipes et revoir nos horaires. Sur l’année 2023, nous avons eu 28.983 passages, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2022", détaille Jean-Luc Mornand, responsable d’Esope 63 et vice-président de la Banque alimentaire d’Auvergne.

Avec 93 bénévoles, deux salariés et deux contrats d’insertion, l’épicerie solidaire étudiante propose des denrées alimentaires (épicerie, fruits, légumes, viande, poisson, surgelés…) mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien vendus entre 10 % et 30 % de leur prix en grande surface.

Sur l’année 2023, Esope 63 a comptabilisé 28.983 passages soit une augmentation de 14 % par rapport à 2022.

Chaque semaine, les bénévoles assurent la réception de sept palettes de denrées données par la Banque alimentaire d’Auvergne (200 tonnes en 2023) et le ramassage quotidien des produits frais auprès des grandes surfaces. Un approvisionnement complété par des achats de produits très demandés comme le riz, les œufs, le beurre… qui représentent un budget important mais incontournable pour Esope 63 (54.000 € l’an dernier pour 35 tonnes).

"Notre objectif est que les étudiants puissent se nourrir toute une semaine pour moins de 10 € avec des produits de qualité et qu’ils ont choisis."

En ce mois de juillet, le rythme a un peu ralenti en raison des vacances scolaires. Esope 63 profite de cette baisse de fréquentation pour réduire ses horaires d’ouverture et fermer le samedi. En août, la structure fait une pause du 1er au 20 pour permettre aux bénévoles et aux salariés de recharger leurs batteries avant la rentrée. Ce sera la septième pour Esope 63 et elle ne s’annonce pas meilleure que les précédentes pour de nombreux étudiants.

Renseignements et inscriptions sur le site internet esope63.fr

Texte : Maud Turcan Photos : Noa Thévenin

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