Pas de Jeux paralympiques à Paris pour l'athlète montluçonnais Gaël Geffroy

Quatorzième des Jeux paralympiques de Tokyo 2021, le ressortissant de Montluçon (Allier) Gaël Geffroy ne verra pas Paris 2024. Il n’a pas réussi les minimas sur 1.500 mètres.

C'est un rêve qui se brise. Gaël Geffroy ne participera pas aux Jeux paralympiques de Paris 2024. L’athlète montluçonnais n’a pas réalisé les minimas de 3’55”33 sur sa distance de prédilection, le 1.500 mètres.

Très marqué, il lui a fallu du temps pour communiquer sur sa non-sélection. Il a tout d’abord prévenu le maire de Montluçon, l’adjoint aux sports et ses différents partenaires avant de publier un long communiqué sur sa page Facebook.

"Il est temps de vous annoncer cette nouvelle, je ne serai pas aux JOP de Paris", commente l’athlète qui pensait avoir fait le plus dur en réalisant un chrono de 3’56”35 en juin 2023 à Vichy. Un chrono qualificatif puisque les minimas étaient alors de 3’59”.

De nouveaux minimas

Seulement voilà, comme il l’explique sur Facebook, les modalités des règles de sélection ont été modifiées en août 2023 pour passer à 3’55’33, pas très loin de sa performance réalisée à Vichy. "J‘ai appris la nouvelle en décembre 2023", regrette le coureur qui sait alors qu’il n’a plus que quelques mois pour décrocher le Graal.

Il s’était mis dans la tête qu’il était déjà qualifié. Il a pris un premier coup au moral.

 

Pas abattu pour autant, Gaël Geffroy pense qu’il peut "taper" les minimas même si le délai est court. En juillet 2023, en Vendée, il avait d’ailleurs fait un chrono de 3’55”50 qui ne comptait malheureusement pas pour les JOP.

Sauf que la santé n’est pas là. D’avril à juin 2024, il est frappé par des allergies qui l’empêchent de s’entraîner normalement. Des allergies "tenaces et fatales". "Sur certaines périodes, les poumons et les bronches étaient pris. J’avais de la toux et même de la température. Les médicaments n’ont rien pu faire et m’ont même parfois affaibli", dit-il.

En avril, le sportif a également très mal vécu l’opération de son père. "C’était compliqué pour moi, il le sentait que je n’étais pas bien ", raconte Denis Geffroy. "J’ai mal vécu cette période, confirme Gaël. Il ne me disait rien sur son état de santé pendant mes stages mais je savais que cela n’allait pas bien."

Hors du coup à Charléty

Pas vraiment dans les meilleures conditions pour réaliser une perf’, Gaël Geffroy a pourtant tout tenté. Malheureusement, sa dernière course qualificative, le 16 juin, au stade Charléty, est l’illustration parfaite de sa méforme du moment.

"Il était face à des Américains, des Anglais, des Thaïlandais…. Il avait le meilleur chrono et il a fini dernier en 4’14”. Il n’était pas dans le coup", constate Denis Geffroy, qui a tenté de réconforter son fils. "C’est une grande déception au point qu’il a pensé à un moment tout arrêter. Depuis qu’il fait du sport de haut niveau, il avait planifié Paris."

Après réflexion, Gaël Geffroy a finalement décidé de partir sur un nouveau cycle qui doit le conduire aux JO de Los Angeles en 2028. À 25 ans, il a encore de belles années devant lui.

J’ai goûté aux JO de Tokyo et je vais me donner les moyens d’y retourner 

Avec son coach Joël, le coureur est reparti sur du running de cinq et dix kilomètres. Les championnats d’Europe Virtus de cross, du 31 octobre au 4 novembre, à Basauri, en Espagne, constitue son prochain objectif. "J’aurai mes différents titres à défendre et même à améliorer", prévient-il.

Fabrice Redon