Joe Biden positif au Covid : les Etats-Unis face à une nouvelle vague ?
Alors que la campagne du camp démocrate est parasitée par les appels aux désistements de Joe Biden en raison de son âge et de sa santé, cette annonce de la Maison-Blanche tombe mal : le président des Etats-Unis, candidat à sa propre succession, a été testé positif au Covid, mercredi 17 juillet. Elle n’a cependant rien de surprenant : "une vague estivale de Covid s’abat sur le pays" note le Wall Street Journal.
Pour la semaine se terminant le 29 juin, dernière date à laquelle des données sont disponibles, le taux de positivité des tests Covid aux États-Unis était de 9 %, soit une augmentation de 0,8 % par rapport à la semaine précédente, selon les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Un chiffre également en augmentation par rapport aux niveaux observés au début du mois de mai.
Les hospitalisations en légère hausse
Une trentaine d’Etats seraient particulièrement concernés. Parmi les plus touchés : l’Arizona, la Californie et le Nevada, où les taux de positivité enregistrés s’approchent des 16 %. Le Covid prolifère aussi dans le sud du pays. Au Texas, par exemple, où 14 % des tests effectués la semaine dernière étaient positifs. Le Sud-Est et les Etats du Montana, du Wyoming, du Dakota, et du Colorado, au Nord du pays, restent à ce jour les moins touchés, avec un taux de contamination inférieur à la moyenne nationale.
Si le taux d’hospitalisation hebdomadaire reste relativement bas, il a tout même progressé au cours des dernières semaines. Alors qu’il était de 0,3 % à la mi-mai, il a atteint la semaine dernière près de 1,5 %, selon les données publiées par le CDC, qui recommande de se rendre aux urgences en cas de difficulté à respirer, d’incapacité à rester éveillé ou encore de douleur ou pression persistante dans la poitrine. En revanche, le taux de décès se stabilise : seuls 0,8 % des décès survenus la semaine du 12 juillet sont liés au Covid-19.
Une augmentation attendue
Mais pour le docteur William Schaffner, professeur de médecine préventive au centre médical de l’université Vanderbilt, rien d’anormal. "Nous avions prévu qu’il y aurait une sorte d’augmentation estivale parce que nous avons vu cela dans le passé… Le Covid se maintient pendant l’été et devient même un peu plus actif, contrairement à la grippe, qui disparaît pratiquement pendant l’été", a-t-il déclaré à ABC News. "Désormais, cette poussée devrait diminuer, mais nous aurons bien sûr la poussée hivernale conventionnelle plus tard", a-t-il ajouté.
Si le Covid n’a pas disparu, on peut toutefois se réjouir que les risques de développer un Covid long aient diminué depuis le début de la pandémie. C’est ce que révèle une étude publiée dans le New England Journal of Medicine et citée par le Wall Street Journal. Les chercheurs auraient en effet établi une corrélation avec la progression de la couverture vaccinale ces deux dernières années. Ainsi, 70 % de la baisse du nombre de cas de Covid longue durée serait due à la vaccination, contre seulement 30 % à l’évolution du virus lui-même.