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Record de groupes, pas de majorité... à quoi pourrait ressembler l'Assemblée nationale ?

Record de groupes, pas de majorité... à quoi pourrait ressembler l'Assemblée nationale ?

Le point sur les groupes politiques qui devraient ouvrir cette 17e législature :

La gauche, première force divergente

A la peine pour s'accorder sur Matignon, les quatre forces de gauche constituent toutefois le premier "bloc" de l'Assemblée (environ 192 députés revendiqués mercredi).

Mathilde Panot reconduite à leur tête, les Insoumis forment le groupe de gauche le plus étoffé (72 députés rattachés mercredi). Si ce nombre ne bougeait plus il s'agirait d'un léger recul pour LFI qui a toutefois fait entrer de nouveaux visages comme la doctorante écologiste Claire Lejeune ou le syndicaliste de la CGT-cheminots Bérenger Cernon.

Cinq anciens "frondeurs" LFI (dont François Ruffin et Clémentine Autain) vont renforcer le groupe écologiste. De nouveau présidé par Cyrielle Chatelain, il devrait compter au moins 38 députés, dont de nouveaux venus et des profils expérimentés comme Pouria Amirshahi, ex-député PS frondeur sous le quinquennat de François Hollande.

L'ancien président de la République retrouvera lui-aussi l'Assemblée dans un groupe PS qui a comblé une partie de son retard sur son rival insoumis. Avec 66 députés rattachés mercredi - nombre que le PS espère encore améliorer -, les socialistes doublent leur contingent avec plusieurs arrivants comme l'ancien ministre macroniste Aurélien Rousseau ou la spécialiste des questions d'éducation et d'exclusion Ayda Hadizadeh.

Le groupe communiste et ultramarin a lui perdu des plumes et des piliers, et pourrait se retrouver avec 16 membres. Toutefois André Chassaigne, qui devrait co-présider le groupe avec Emeline K/Bidi, a décroché un défi à relever : briguer jeudi, au nom du Nouveau Front populaire, la présidence de l'Assemblée.

Le bloc "central"

Le camp présidentiel, échaudé par la dissolution et qui a affiché des prises de distance avec Emmanuel Macron, a perdu de nombreux élus sans toutefois sombrer. Les trois groupes Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), MoDem et Horizons devraient compter autour de 165 élus, contre 250 sous la précédente législature.

Parmi les restants figurent des membres du gouvernement démissionnaire, à commencer par Gabriel Attal qui a pris la présidence du groupe EPR (99 députés rattachés mercredi), Gérald Darmanin ou Marc Fesneau, qui chapeaute le groupe MoDem (36 élus). Le député corse Laurent Marcangeli revient lui à la tête du groupe des partisans d’Édouard Philippe Horizons (30 députés rattachés selon le groupe mercredi).

Et si la macronie partait unie en 2022 pour la présidence de l'Assemblée, la sortante Yaël Braun-Pivet (EPR) devra cette fois affronter, entre autres, jeudi, la candidature de son ancienne vice-présidente Naïma Moutchou (Horizons).

Les indépendants de Liot, membres de l'opposition réunissant des personnalités ultramarines, de droite, et de gauche, se reforment eux sous la présidence de Stéphane Lenormand (Saint-Pierre-et-Miquelon), et revendiquaient mercredi vingt députés, dont le candidat au perchoir Charles de Courson.

La droite séparée, l'extrême droite renforcée

Si le Rassemblement national n'a pas obtenu la majorité espérée, il reste en nette progression. Le groupe présidé par Marine Le Pen revendiquait mercredi entre 123 et 126 députés (contre 88 sortants), en fonction du ralliement ou non de proches de Marion Maréchal. Il devrait compter comme allié un groupe d'environ 16 députés présidé par Eric Ciotti, le patron de LR s'étant rallié au RN pour les législatives.

La plupart de ses anciens collègues se retrouvent, eux, derrière la bannière de "La droite républicaine", groupe présidé par le candidat potentiel de la droite pour la présidentielle Laurent Wauquiez, et qui comptait entre 45 et 47 députés mercredi selon plusieurs sources.

Et en-dehors de ces onze groupes annoncés ? Si tous les contingents annoncés se vérifient jeudi soir, il pourrait rester autour d'une quinzaine de députés non-inscrits, dont Aurélien Pradié (ex-LR appelant à un "gouvernement d'union nationale) ou encore Sacha Houlié, ex-cadre de Renaissance qui a tenté sans succès de créer un groupe allant "de la droite sociale à la gauche socialiste". Interrogé par le Figaro il a promis de "continuer de travailler à ce qu’il voie le jour".

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