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Israël accusé de soumettre les prisonniers palestiniens à de la "torture généralisée"

Israël accusé de soumettre les prisonniers palestiniens à de la

Le Hamas a affirmé ce jeudi que des dizaines de frappes israéliennes avaient visé la bande de Gaza, où le Premier ministre Benyamin Netanyahou veut "augmenter la pression" militaire sur le mouvement islamiste, malgré les appels des familles d’otages à mettre fin à la guerre. Par ailleurs, le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s’opposant à "la création d’un Etat palestinien". Un vote qui a suscité la "consternation" de Paris. La France a affirmé que cette décision était "en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies".

Les infos à retenir

⇒ Amnesty International accuse Israël de soumettre les prisonniers palestiniens à de la "torture généralisée"

⇒ La Knesset adopte une résolution "contre la création d’un Etat palestinien"

⇒ La France exprime sa "consternation" après ce vote

Conditions de détention de Palestiniens en Israël : Amnesty International dénonce une "violation flagrante du droit international"

Israël doit cesser de placer "au secret" des Palestiniens de Gaza et de les soumettre à une "torture généralisée" dans ses geôles, a exhorté ce jeudi Amnesty International, qui accuse le pays en guerre contre le Hamas de détourner la loi pour cibler des civils. Interrogée ce lundi par l’AFP sur des accusations similaires portées par le ministre palestinien chargé des prisonniers, l’armée israélienne a rejeté "catégoriquement les allégations concernant des maltraitances systématiques de détenus" arrêtés depuis le début de la guerre.

"Les autorités israéliennes doivent mettre fin à la pratique de détention au secret illimitée sans inculpation ni procès de Palestiniens de la bande de Gaza, imposée au titre de la loi (israélienne) sur l’incarcération des combattants illégaux", ce qui représente une "violation flagrante du droit international", a écrit Amnesty dans un communiqué.

Cette loi, dénonce l’ONG de défense des droits humains, permet à l’armée israélienne d’enfermer pour des périodes indéfiniment renouvelables toute personne de Gaza qu’elle soupçonne d’avoir participé à des hostilités ou de représenter une menace, sans avoir à le prouver. "Elle permet une torture généralisée et, dans certains cas, institutionnalise les disparitions forcées", affirme dans le communiqué la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard. L’ONG affirme avoir recueilli des informations sur 27 Palestiniens qui ont vécu cette détention. Selon elle, tous ceux qui ont parlé à Amnesty ont dit avoir été soumis à la torture et d’autres "traitements cruels, inhumains ou dégradants".

La Knesset adopte une résolution "contre la création d’un Etat palestinien"

Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s’opposant à "la création d’un Etat palestinien", à quelques jours d’une visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Washington. Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l’opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l’opposition. Neuf députés ont voté contre.

Selon cette résolution, "la Knesset s’oppose fermement à la création d’un Etat palestinien à l’ouest du Jourdain" c’est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza. "La création d’un Etat palestinien au cœur de la terre d’Israël constituera un danger existentiel pour l’Etat d’Israël et ses citoyens, va perpétuer le conflit israélo-palestinien et déstabiliser la région", ajoute le texte.

"Consternation" de Paris après la résolution israélienne contre un Etat palestinien

La France a exprimé "sa consternation" au lendemain de l’adoption par le parlement israélien d’une résolution rejetant la perspective d’établissement d’un Etat palestinien, soulignant que cette décision était "en contradiction avec les résolutions adoptées au Conseil de sécurité des Nations unies".

"Seule la solution à deux Etats est à même d’apporter une paix juste et durable aux Israéliens comme aux Palestiniens et de garantir la stabilité de la région", a réagi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans une déclaration écrite ce jeudi. "La France appelle à ce que cessent les remises en cause de cet impératif reconnu comme tel par l’immense majorité de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

"Le bain de sang à Gaza doit cesser immédiatement", déclare Ursula von der Leyen

"Le bain de sang à Gaza doit cesser immédiatement", a exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, estimant que "trop d’enfants, de femmes et de civils avaient perdu la vie suite à la réponse d’Israël au terrorisme brutal du Hamas".

"Les habitants de Gaza ne peuvent plus le supporter, et l’humanité ne peut plus le supporter. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et durable, nous avons besoin de la libération des otages israéliens", a déclaré Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg, dans son discours précédant sa réélection à la tête de l’exécutif européen pour un second mandat.

Les revenus du canal de Suez baissent de 23,4 % en raison des perturbations en mer Rouge

Les revenus du canal de Suez en Egypte ont baissé de 23,4 % à fin juin par rapport à l’année précédente, pour atteindre 7,2 milliards de dollars sur l’exercice 2023-2024, à la suite des "répercussions de la crise en mer Rouge", en particulier les attaques des rebelles houthis - attaques que ces derniers affirment être en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza -, a annoncé ce jeudi l’Autorité du canal.

Cité dans le communiqué, le président de l’établissement public qui administre le canal, Oussama Rabie, a attribué ce recul à "l’impact sévère de la crise de la mer Rouge sur le trafic dans le canal, car les problèmes de sécurité incitent de nombreux propriétaires et opérateurs de navires à emprunter des routes alternatives".

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