Yaël Braun-Pivet réélue à la tête de l'Assemblée avec 220 voix, "une alliance contre-nature", dénonce André Chassaigne
Au terme d'un jeudi 18 juillet "historique" et plein de suspense, qui a vu affluer plus de 500 journalistes au Palais Bourbon, Yaël Braun-Pivet a été élue au troisième tour avec 220 voix contre le candidat de la gauche André Chassaigne (PCF), 207. Sébastien Chenu a quasiment fait le plein des suffrages de son camp avec 141 voix. La "légalité du scrutin" a aussitôt été remise en cause par LFI, Hadrien Clouet pointant un nombre de ministres démissionnaires ayant voté supérieur à l'écart de voix.
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Arrivée troisième au premier tour du scrutin, la députée des Yvelines a bénéficié du report des voix de la candidate Horizons Naïma Moutchou, et surtout du soutien de La Droite républicaine, qui a retiré son candidat Philippe Juvin. Entre les deuxième et troisième tours, la gauche a retenu son souffle, se reprenant à espérer après le désistement du candidat de Liot Charles de Courson, qui aurait pu lui profiter - en vain. "On assume totalement de prendre nos responsabilités. Cela veut dire empêcher LFI et ceux qui bordélisent l'Assemblée nationale d'accéder à la présidence de l'Assemblée", expliquait avant le retrait de M. Juvin Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe de La Droite Républicaine.
"Un coup de force antidémocratique"Un coup de force antidémocratique", s'était par avance indignée la présidente des députés insoumis Mathilde Panot. Un "statu quo" avec Yaël Braun-Pivet serait "irresponsable", avait abondé la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. Il y a "une volonté de rupture et de changement politique" chez les électeurs, insistait-elle auprès de l'AFP.
"Le vote des Françaises et des Français (aux législatives des 30 juin et 7 juillet, ndlr), c'est un vote qui a été volé aujourd'hui par une alliance contre nature" entre la macronie et la droite, a affirmé dans les couloirs de l'Assemblée André Chassaigne, battu de 13 voix par la députée Renaissance pour le perchoir. L'alliance de gauche est arrivée en tête en sièges aux législatives devant le camp présidentiel et le Rassemblement national, mais sans majorité absolue.
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Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement national pour l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale, a dénoncé jeudi sur X une "victoire des combines" pour Yaël Braun-Pivet, présidente sortante Renaissance, réélue avec notamment les voix des députés LR après un accord.
C'est une "victoire à la Pyrrhus", "contre nature, entre les macronistes et Les Républicains", a dénoncé l'ancien vice-président de l'Assemblée sur LCI. "Les Républicains qui se sont fait élire il y a 15 jours en disant qu'ils étaient l'opposition à Emmanuel Macron viennent de voter pour Yaël Braun-Pivet", a-t-il également critiqué, jugeant que cette élection "contournait la volonté des électeurs".
En marge du scrutin, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées place de la République à Paris à l'appel notamment de la CGT, "pour mettre l'Assemblée nationale sous surveillance" et demander le "respect" du résultat des élections.
Avec AFP