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La concurrence d'un crêpier ambulant sème la discorde sur cette plage de Haute-Loire

L’un des symboles de la plage de Prades, installée à l’ombre des arbres, la buvette tenue par les bénévoles du Comité des fêtes, pourrait ne pas ouvrir cet été. Le président de l’association, Jean-Pierre Charenton, évoque en effet une mise en sommeil après l’assemblée générale prévue le 23 juillet. Dans ce cas, la buvette resterait fermée cet été et toutes les animations sur lesquelles le comité a travaillé pour la saison estivale seraient annulées.Sur la plage de Prades, le comité des fêtes, qui tient une buvette à l'ombre des arbres (photo), se plaint de la concurrence du crêpier ambulant.

Crêpier contre buvette

Une décision prise tout récemment en réponse à un choix fait par la municipalité et plus précisément par le maire, André Dorier, selon Jean-Pierre Charenton. Pour le président de l’association, c’est un mélange de stupeur, de colère et de tristesse… " Cela fait plus de 20 ans que l’on organise le grand feu d’artifice du 15 août… " Il explique :

Depuis quelques années, un crêpier s’est installé à proximité de la buvette pour nous aider. Il y avait un accord entre nous : on tenait notre buvette, avec des boissons sans alcool, et lui vendait à manger aux gens qui venaient quand on était ouvert. Mais l’an dernier, il s’est mis à vendre des boissons. Il nous a fait une concurrence immédiate, avec un manque à gagner pour l’association.

" On en a parlé au maire. On est intervenu deux fois au conseil municipal. On a eu le soutien de conseillers. Le maire et un adjoint restaient silencieux. On nous a dit que le crêpier ne reviendrait pas. Et puis il y a quinze jours, on s’est aperçu qu’il s’installait à nouveau. Le maire évoque la loi pour dire qu’il ne pouvait rien faire. Nous faisons simplement remarquer que cette loi ne poserait pas de problème s’il n’avait simplement pas donné l’autorisation au commerçant ambulant de s’installer cet été. "

Le programme d'animations était prêt…

Dans ce contexte, l’association qui avait déjà quelques problèmes de bénévoles pourrait donc jeter l’éponge. Et ce malgré un programme d’animations qui avait déjà été bâti pour l’été. " Il devait y avoir une chanteuse le 13 juillet, un concert le 27, un vide-grenier le 4 août, les animations du 15 août (descente aux flambeaux, feu d’artifice et bal avec un DJ), le repas du comité… Tout a été annulé. "

Le fonds du problème est financier. Le président de l’association détaille : " La mairie, qui paie l’électricité, nous demande de payer l’emplacement 150 €. En ce qui concerne nos coûts à l’année, entre les animations, les achats de boissons et de glaces, les frais de gestion, les assurances… ils s’équilibraient avec les recettes engendrées par la buvette, à environ 15.000 €. L’été dernier, avec cette concurrence, nous avons été déficitaires de 700 €. Si on continue, on est foutu. "Sur la plage de Prades, le comité des fêtes, qui tient une buvette à l'ombre des arbres, se plaint de la concurrence du crêpier ambulant (photo).

Assemblée générale le 23 juillet

Pour André Dorier, le maire, il y a " largement " de la place pour les deux. " Il y a un commerçant ambulant qui vend des crêpes. Cela fait 3-4 ans qu’il est à côté et maintenant, cela les perturbe… Moi je veux le laisser. Cela attire les clients. C’est même bénéfique pour le comité des fêtes. Le souci pour eux, c’est que le commerçant peut vendre de la bière alors qu’eux n’ont le droit de le faire qu’à l’occasion de cinq animations par an. Et cela ne fait pas qu’un été qu’il vend des boissons. Il en a toujours vendu, mais pas en grande quantité. Pour le coût des animations, en général, les comités des fêtes se remboursent automatiquement le soir de l’animation… "

Ce commerçant, ils l’ont accepté, maintenant ils n’en veulent plus. Moi, je ne peux pas refuser un commerçant ambulant sur un emplacement qui lui est dédié. En plus, l’an dernier, le crêpier a aménagé les lieux. 

Quant à la possible mise en sommeil du comité des fêtes, le maire ne la souhaite pas. " Je suis favorable à ce que le comité des fêtes continue. " Et l’édile, qui attend de voir le résultat de l’assemblée générale du 23 juillet, de s’interroger : " Je ne sais pas où tout cela va aller… C’est ridicule ce qu’ils font. Et ce n’est pas normal qu’ils m’accusent. Ils disent qu’ils ont le soutien de conseillers, mais il y a eu une discussion et aucune délibération. C’est une association, pas un commerce. Pour moi, il n’y a pas de souci… "

Pierre Hébrard

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