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Présidentielle en Tunisie : un candidat interdit à vie de se présenter aux élections

Preview Accusé de fraude électorale, le président de l’Union populaire républicaine (UPR) et candidat à la présidentielle, Lotfi Mraïhi, a été condamné ce 18 juillet à 8 mois de prison et 2 000 dinars d’amende assortis d’une peine complémentaire d’inéligibilité à vie. Jusqu'à l'heure 80 candidats ont, selon l'ISIE, retiré un formulaire de parrainage.

Arrêté durant la soirée du 3 juillet dans le gouvernorat de Nabeul (nord-est) pour soupçon de blanchiment d'agent, le politicien Lotfi Mraïhi a été condamné à huit mois de prison, 2 000 dinars d’amende (600 euros) et une interdiction à vie de se présenter aux élections une fois rendu le jugement définitif.

La Chambre correctionnelle d’été du Tribunal de Première Instance a prononcé le 18 juillet cette peine pour fraude électorale, rapporte l’agence TAP.

Lotfi Mraïhi est accusé, notamment, d'avoir offert de l'argent pour influencer la volonté des électeurs lors du scrutin présidentiel en 2019. La même peine de prison, selon la TAP, a été prononcée à l’encontre des autres prévenus, ainsi qu’une amende de 1 000 dinars chacun (300 euros). 

Le président de l’UPR ainsi qu’une responsable du parti étaient soupçonnés de blanchiment d’argent, transfert illégal d’argent à l’étranger et ouverture de comptes bancaires à l’étranger sans autorisation de la Banque Centrale de Tunisie.

L’affaire en question avait été révélée par une dirigeante du parti (dont le nom n'a pas été cité) qui avait été auditionnée dans le cadre d'une affaire portant sur de faux parrainages. Elle avait alors avoué qu’elle aidait Lotfi Mraïhi à transférer de l’argent vers ses comptes à l’étranger et avait été placée en garde à vue, après quoi un mandat de dépôt avait été émis contre Lotfi Mraïhi, d’après le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna.

Procuration spéciale pour les détenus politiques

En avril dernier, Mraïhi avait annoncé, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook officielle, son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

Le compte à rebours pour la présidentielle du 6 octobre en Tunisie a commencé le 14 juillet dernier avec le lancement officiel de la période électorale. Les candidatures sont possibles jusqu’au 6 août à 18h.

Détenu depuis le 3 juillet dernier, Lotfi Mraïhi avait retiré son formulaire de parrainage par le biais d’une procuration spéciale accordée à son représentant. Le porte-parole de l’ISIE, Mohamed Tlili Mansri a confirmé le 18 juillet au micro de Diwan Fm qu'un formulaire lui avait bien été attribué.

Présidentielle sans opposition

Si 80 candidats ont, selon l'ISIE, retiré à ce jour le formulaire permettant de constituer leur dossier de candidature, plusieurs d’entre eux ne pourront arriver au bout de la procédure

L’ISIE a refusé de fournir le formulaire de parrainage en question à plusieurs candidats dont les détenus politiques Issam Chebbi, secrétaire général du Parti Al-Joumhouri, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant démocrate et Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, rapporte le site Business News.

En Tunisie, 33 personnalités politiques sont incarcérées, dont des anciens candidats à la présidentielle.

Pour garder les rênes de Carthage, le chef d'État sortant Kaïs Saïed a officiellement annoncé ce 19 juillet être candidat à un second mandat de cinq ans.

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