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Basket: des stars mondiales du streetball dribblent sur les terrains parisiens

Basket: des stars mondiales du streetball dribblent sur les terrains parisiens

Des centaines de fans de basket se sont rassemblés vendredi sous une chaleur écrasante pour assister aux matchs disputés entre habitués de ce terrain parisien et ceux qui sont, pour beaucoup, des idoles de leur enfance.

"Je rêvais de les voir un jour et maintenant j'ai l'occasion d'organiser un évènement avec eux", sourit Gotham Rajaratnam, 23 ans, organisateur de la rencontre et co-fondateur de l'association éponyme du lieu, Le 144.

Devant cette scène inédite, le jeune homme laisse échapper quelques larmes de joie.

Américains et Français, qui se confondent sous leurs vêtements XXL et casquettes, font rebondir les balles sur fond de musique hip-hop quai de Jemmapes, "cœur du basket parisien" selon Lona Jackson, créatrice de contenus pour Overtime France, un média 100% basket.

Gotham et ses amis ont fondé l'association il y a un peu plus d'un an pour "relayer ce qui se passe sur le terrain", explique-t-il.

L'initiative a entraîné un fort engouement pour ce sport qui fait la part belle au spectacle et où les règles de jeu sont allégées.

"Le basket classique, c'est très académique, la différence du +street+, c'est que c'est une culture qui vient des Etats-Unis où on a un mélange de basket et de hip-hop" explique Gotham, surnommé "Gato".

Sur le terrain, les joueurs n'hésitent pas à se bousculer, s'attraper, roulant des épaules devant une foule qui en redemande. Quitte à provoquer quelques chutes et petites tensions entre équipes adverses.

Des stars sur le terrain du "144", les habitués des lieux n'en reviennent pas. "C'est incroyable que des Américains soient là, jamais je n'aurais pensé ça il y a 15 ans!", s'émerveille Xavier, 33 ans, maillot de basket sur le dos.

Avant d'entrer dans différents clubs des Hauts-de-Seine, ce Parisien a lui aussi fait ses débuts "dans la street".

"C'est extrêmement créatif. En club, on a des schémas, en +street+, on fait un peu ce qu'on veut" explique-t-il, ballon à la main.

D'Vontay Friga, Matt Kiatipis, Jordan Lewis: ces grands noms du streetball US sont connus dans le milieu. "On est plus forts qu'eux", fanfaronne Bilel, 21 ans, un habitant de la cité d'à côté venu assister au spectacle.

"The Professor"

Mais celui que tout le monde attend, c'est Grayson Boucher, alias "The Professor", 40 ans, la star mondiale de streetball, forte de ses 8 millions d'abonnés sur YouTube.

"Faites du bruit pour The Professor!", finit par clamer Gotham au micro, alors qu'un homme au milieu de la foule dévoile son visage de dessous sa capuche. Ceux qui ont grandi en admirant le joueur sur ses vidéos exultent et se massent autour du quadragénaire.

Quelques dribbles, des passes dans le dos, entre les jambes et le panier est mis. La foule entre en ébullition.

"C'est une opportunité incroyable d'être ici", se réjouit Austin Parker, joueur américain qui participe à "The Process Basketball", l'un des programmes d'entraînement internationaux les plus prestigieux.

Son coach, Tremaine Dalton, ex-champion du monde de 1x1, a l'habitude des terrains parisiens, mais aussi cannois, où il se rend régulièrement pour ses entraînements.

"Avec le temps, la France est vraiment en train de nous rattraper, notamment avec des joueurs comme [Victor] Wembanyama", le nouveau prodige du basket français qui joue en NBA, explique cet ancien coach de la fédération de basket américaine.

"La France aime le basketball et cet accueil nous le fait bien sentir" se réjouit-il.

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