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“Gondola” de Veit Helmer : s’aimer dans un téléphérique

Ce film géorgien, burlesque (pas muet mais sans parole) qui raconte l’histoire de deux jeunes employées de téléphérique qui tombent, au rythme du croisement de leur cabine, amoureuses l’une de l’autre devrait déjà recevoir le prix du sujet le plus original de l’année.

Ensuite, et sans vouloir tomber dans les généralités, le burlesque étant l’une des caractéristiques du cinéma du cinéaste géorgien le plus connu en France (il y avait fui la dictature et y mourut), le grand Otar Iosseliani (1934-2023), on pourrait légitimement se demander si les Géorgien·nes n’ont pas une appétence naturelle pour le comique muet.

Tendre et déjanté

Gondola n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais c’est un joli long métrage (un peu trop joli, parfois, comme si l’image était “instagrammée”). C’est léger, plaisant, plein d’idées malicieuses, de gags et de tendresse pour ses deux héroïnes amoureuses l’une de l’autre, dont il se moque bien qu’elles soient du même sexe. Film libre, légèrement déjanté (pas suffisamment peut-être ?), il réserve quelques scènes d’amour de toute beauté et propose un discours anti-patriarcal sans lourdeur.

Gondola de Veit Helmer avec Mathilde Irrmann, Nino Soselia. En salle le 24 juillet

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