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JO 2024 : Hiromi, Nathalie, Fatime... Les "invisibles" des Jeux de Paris

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Lorsqu’elle évoque les Jeux de Tokyo de 2021, Hiromi ressent un peu de tristesse. La quinquagénaire, résidente depuis un quart de siècle à Montpellier, s’était inscrite pour participer en tant que volontaire à l’Olympiade asiatique. Mais l’épidémie du Covid a contraint les organisateurs à revoir leurs plans : Hiromi a dû rester en France. Lorsque en mars 2023, cette enseignante de japonais apprend que la France ouvre sa campagne de recrutement de volontaires pour les Jeux de Paris, elle n’hésite pas : "Une telle opportunité ne se présente pas deux fois dans une vie : c’est pour moi une façon de rendre à la France tout ce qu’elle m’a apporté", sourit Hiromi, dont la candidature a été retenue pour assister les équipes de taekwondistes.

Nathalie, 48 ans, a de son côté posé une semaine de congé pour participer comme volontaire aux Jeux paralympiques, à la fin de l’été. Cette ancienne handballeuse, installée à Aix-les-Bains, est une mordue de sports : elle a choisi de candidater aux Jeux paralympiques pour être certaine de pouvoir assister à différentes épreuves : rugby à sept, canoé-kayak, volley, tennis de table, handball, basket 3x3… En septembre, elle évoluera aux côtés des athlètes paralympiques de fauteuil escrime, au Grand Palais de Paris : elle s’occupera de fixer les fauteuils, d’assister les sportifs, de vérifier les accréditations… "Pour moi, c’était une évidence, car il n’y a rien au-dessus des JO pour ceux qui aiment le sport comme pour ceux qui en font, explique-t-elle. Au passage, celle qui fut une petite main bénévole à la Coupe du monde de football 1998 constate les progrès considérables accomplis dans l’organisation du travail des volontaires. "Formation sur Internet, vidéos, numérisation des formalités : je me sens prête", assure-t-elle.

Tout comme Fatime, 18 ans, jeune bachelière, inscrite en première année à l’université à la rentrée. Entre-temps, cette Parisienne, fan elle aussi de Taekwondo (ceinture rouge), se mettra au service des Jeux olympiques, avec une mission précise : orienter les athlètes sur le site des Invalides pour les épreuves de tir à l’arc. "C’est un privilège de pouvoir contribuer à ces Jeux, surtout à Paris", raconte-t-elle, fière de sa ville qui s’est métamorphosée en l’espace de quelques mois pour accueillir le monde entier.

Hiromi, Nathalie, Fatime : elles font partie de 45 000 "invisibles" des Jeux de Paris. Ces fameux volontaires, ceux que le CIO désigne comme "le cœur battant de l’héritage olympique". Indispensables bénévoles, ils "s’engagent de façon désintéressée à collaborer, au mieux de leurs capacités, à l’organisation des Jeux olympiques, en accomplissant les tâches qui leur sont confiées sans contrepartie financière ni compensation d’aucune autre nature". Un vrai sacerdoce ? En réalité, le signal d’un incroyable engagement – plus de 300 000 candidatures ont été reçues. Et la preuve vivante que, avant même le formidable élan suscité par le relais de la flamme, les Français sont prêts à écrire une nouvelle page de la légende olympique. L’Express vous raconte dans son numéro double du 25 juillet ce rêve français.

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