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JO d’hiver 2030 : Macron va se rendre devant le CIO pour appuyer la candidature de la France

JO d’hiver 2030 : Macron va se rendre devant le CIO pour appuyer la candidature de la France

Un déplacement visant certainement à éteindre certains doutes. Emmanuel Macron va se rendre ce mercredi 24 juillet devant le Comité international olympique (CIO) à Paris pour appuyer la candidature de la France pour les Jeux olympiques d’hiver de 2030, a annoncé ce mardi à l’AFP une source proche du dossier.

La 142e session du CIO est censée attribuer officiellement, par un double vote mercredi, les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, seules en lice, et ceux de 2034 à la ville américaine de Salt Lake City, déjà hôte de l’édition 2002. Mais la crise politique en France complique la donne, le gouvernement, démissionnaire, ne pouvant fournir certaines garanties exigées par l’organisation olympique.

Il s’agit avant tout de la garantie de livraison des Jeux, qui relève des compétences gouvernementales - et non de celles du président de la République - et doit donc être matérialisée par la signature du Premier ministre, avant d’être votée par le Parlement avec la loi de finances.

La candidature française n’a pas pu fournir deux documents exigés par l’organisation olympique : la garantie de livraison des Jeux, qui doit être signée par le Premier ministre, et la "contribution de partenariat au budget d’organisation" entre l’Etat et les deux régions Rhône Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d'Azur. La candidature française, préférée en novembre dernier à la Suède et la Suisse, a été conduite en quelques mois par Laurent Wauquiez (LR) et Renaud Muselier (Renaissance), les patrons de ces deux régions, avec le soutien appuyé de l’Elysée.

"La situation politique rend les choses un peu plus compliquées"

Ce samedi 20 juillet, le Comité international olympique avait appelé à la patience face aux incertitudes sur la désignation attendue des Alpes françaises pour accueillir les JO d’hiver de 2030. "La situation politique rend les choses un peu plus compliquées", avait reconnu lors d’une conférence de presse Mark Adams, le porte-parole du CIO, après l’ultime réunion de la commission exécutive avant les Jeux de Paris.

Or, la semaine dernière, le patron du CIO Thomas Bach avait clairement réitéré sa position auprès du journal L’Equipe : "sans garantie, on ne peut pas prendre une décision inconditionnelle pour l’attribution des Jeux. Toutes les parties prenantes en sont conscientes".

Interrogé sur un éventuel report de ce scrutin, Mark Adams a rappelé qu’il restait quelques "jours de travail" d’ici à la session et que la "conversation" avec la candidature française se poursuivait. "Je vous invite à attendre", a-t-il conclu.

Une approbation partielle ?

Sans ces documents livrés d’ici ce mercredi 24 juillet, l’instance olympique pourrait-elle rejeter le dossier français et infliger une humiliation cinglante au pays hôte à deux jours des Jeux de Paris (26 juillet - 11 août) ? Personne dans le monde olympique n’envisage pour l’heure une telle issue, d’autant que le CIO avait clairement mis la Suède et la Suisse hors course pour 2030, en novembre dernier, faute notamment… d’engagements publics suffisants.

Le CIO a toute latitude pour reporter le vote, par exemple en convoquant une session extraordinaire à l’automne dès que les garanties françaises seront entre ses mains. Thomas Bach avait aussi laissé planer la possibilité d’une approbation partielle dès la semaine prochaine. "S’il y a encore des détails à régler, il faut connaître quelles conditions seraient encore à remplir. Ce sont des scénarios différents, il faut attendre", a-t-il expliqué à L’Equipe. Dans ce sens, le déplacement d’Emmanuel Macron au CIO visera certainement à apaiser les légers doutes qui ont commencé à émerger.

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