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Puy-de-Dôme : un motard de la gendarmerie frôle la mort lors d'un refus d'obtempérer

Puy-de-Dôme : un motard de la gendarmerie frôle la mort lors d'un refus d'obtempérer

Un banal contrôle routier avait failli virer au drame, ce jeudi 18 juillet, à Billom (Puy-de-Dôme). Un motard de la gendarmerie avait manqué d’être percuté par un conducteur sous stupéfiants et sans permis lors d’un refus d’obtempérer.

Gendarme depuis trente-cinq ans, ce major du peloton motorisé (PMO) de Clermont-Ferrand a une longue expérience en matière de délits routiers. Mais ce qu’il a vécu jeudi dernier, à Billom, lui laissera sans doute, pour longtemps, un souvenir particulièrement traumatisant.

"J’ai connu beaucoup de refus d’obtempérer, a-t-il raconté, non sans émotion, à la barre du tribunal correctionnel clermontois. Mais ça n’était jamais allé aussi loin. J’ai eu très peur et je me suis vraiment vu mourir… J’ai aussi craint pour la vie de mes collègues, mais également des gens qui pouvaient se trouver sur sa trajectoire, sachant que Billom accueillait une soirée festive, comme tous les jeudis de l’été."

Heurté à la cheville par le pare-chocs

Peu après 20 heures, ce jour-là, l’un de ses collègues et lui décident de contrôler une Renault Mégane circulant sur l’axe principal, près du centre bourg. Mais le conducteur refuse ostensiblement de s’arrêter, fonce en direction du major, qui a juste le temps d’esquiver le bolide, à cinquante centimètres près. Il est malgré tout heurté à la cheville droite par le pare-chocs du véhicule (ce qui lui a valu un jour d’ITT).

Il poursuit malgré tout sa route vers la seconde partie du dispositif du contrôle, composé des gendarmes de la brigade billomoise. L’automobiliste s’engage alors en trombe dans une rue adjacente, où sa voiture est stoppée net par un trottoir. Aussitôt interpellé, il s’avère qu’il conduit malgré un permis annulé (donc sans assurance) et qu’il est sous l’emprise du cannabis.

Déjà condamné pour des délits routiers

Déjà condamné à sept reprises, entre 2019 et 2022, uniquement pour des délits routiers, Dorian Rouby, 24 ans, n’a pas échappé à une comparution immédiate, lundi 22 juillet après-midi. Face au tribunal, il a admis les faits, mais a nié avoir délibérément foncé sur le militaire du PMO. Non sans reconnaître "avoir accéléré " pour se soustraire au contrôle…

"Son comportement était parfaitement irresponsable et aurait pu avoir des conséquences particulièrement dramatiques, a insisté la procureure de la République, Amélie Louis. Malgré cela, le prévenu ne semble toujours pas avoir pris conscience de la gravité des faits." Elle requiert deux ans de prison, dont un an assorti d’un sursis probatoire, ainsi que la révocation de trois peines de sursis prononcées dans le cadre d’autres affaires, pour un total de sept mois.En défense, Me Inna Shveda a estimé que son jeune client " n’a jamais eu l’intention de faire du mal au gendarme."

Treize mois en détention

Dorian Rouby a écopé de seize mois de prison, dont huit assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, peine à laquelle s’ajoute la révocation de deux sursis, à hauteur de cinq mois. Soit treize mois ferme. Il devra aussi verser 1.000 euros de dommages et intérêts au major du PMO, défendu par Me Sandrine Legay. Incarcéré depuis le 19 juillet, il a été maintenu en détention.

Christian Lefèvre

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