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John Mayall, pionnier du british blues, est mort

Il fut l'un des principaux acteurs du blues britannique, mouvement ayant émergé dans les années 1960. L'harmoniciste, compositeur, claviériste et guitariste s'est éteint ce 22 juillet, à 90 ans.

Le musicien John Mayall s’est éteint à l’âge de 90 ans dans sa maison en Californie, lundi 22 juillet, a annoncé le lendemain sa famille sur sa page Facebook. “Les soucis de santé qui avaient forcé John à mettre fin à ses concerts ont finalement amené l’un des plus grands voyageurs de ce monde à reposer en paix”, évoquent ses proches, sans donner plus de détails sur les causes de son décès.

Il fut l’une des têtes de proue du british blues, répandant cette musique à travers toute l’Angleterre dans les années 1960. “Cette musique constituait une nouveauté pour l’Angleterre blanche”, racontait-il en 1997 à l’Agence France Presse.

“Livin’ & lovin’ the blues”

Ce natif de Manchester débarque à Londres en 1963 avec un diplôme des Beaux-Arts en poche, mais décide de lâcher son métier de graphiste designer pour devenir musicien de blues, genre né dans les communautés noires américaines. Fondateur des Bluesbreakers, qui a compté en son sein des guitaristes comme Eric Clapton, Peter Green ou encore Mick Taylor, il développe un son sophistiqué.

En 1968, John Mayall quitte l’Angleterre pour s’installer en Californie, où il continue de parfaire sa musique, à l’instar de son slogan lors de sa tournée américaine en 1972, “Livin’ & lovin’ the blues” (“Vivre et aimer le blues”), représentant parfaitement son état d’esprit. Il ne quittera la scène qu’à la fin de ses 80 ans.

Auteur de disques fondateurs du blues britannique, tels que Blues Breakers with Eric Clapton (1966) ou Blues From Laurel Canyon (1968), il n’aura cependant jamais la notoriété de ses élèves : “Je n’ai jamais eu de tube, je n’ai jamais remporté de Grammy Award, et Rolling Stone ne m’a jamais consacré d’article”, avait-il confié au Santa Barbara Independent en 2013.

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