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Entreprises : Ephemere Square s’offre une vitrine mondiale aux JO de Paris

Lemoci 

Modulables, réutilisables, sans déchets : les structures en bois naturel d’Ephémère Square commencent à percer auprès des grands acteurs français de l’événementiel. La PME savoyarde compte sur la vitrine des Jeux olympiques et paralympiques de Paris pour accélérer son développement à l’export. A quelques jours de l’ouverture des JO de Paris 2024, le visiteur qui se […]

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Modulables, réutilisables, sans déchets : les structures en bois naturel d’Ephémère Square commencent à percer auprès des grands acteurs français de l’événementiel. La PME savoyarde compte sur la vitrine des Jeux olympiques et paralympiques de Paris pour accélérer son développement à l’export.

© Agathe Barbotin

A quelques jours de l’ouverture des JO de Paris 2024, le visiteur qui se promène au centre de la capitale peut apercevoir ces structures cubiques ou rectangulaires en bois naturel montées sur quelques-uns des sites parisiens les plus prestigieux, qui serviront de stands,  boutiques éphémères, points d’accueil ou encore de restaurants pendant toute la période des Jeux : Concorde, Trocadéro, parvis de l’Hôtel de ville, Grand Palais, sans oublier les abords de quelques-unes des fanzones qui ont fleuri dans divers quartiers de Paris ces derniers jours.

Max Gautier, l’un des coassociés historiques d’Ephemere Square aux côtés du fondateur, Thibaut Mervoyer, n’est pas peu fier de cette opération. « On a collaboré avec des grands groupes de l’événementiel, et notre prestation a beaucoup plu » se réjouit-il. Pour les JO de Paris, ce n’est pas moins de 100 structures de 6 à 200 m2 que l’entreprise a dû livrer en temps et en heure aux clients. Un véritable challenge pour cette PME d’une trentaine de personnes pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 4 millions d’euros (2023), basée à Annecy.

D’autant qu’il a aussi fallu anticiper dès le départ les futurs débouchés des structures une fois les Jeux terminés. « La question qui s’est posée autour des JO, c’est : qu’allons nous faire de tout ce stock ? », confie Max Gautier. Et la réponse s’est imposée d’elle-même : « aller à l’international ».

Première société de son secteur labellisée B Corp

 

A l’heure où nous l’interrogeons, certaines de ces structures, fruit d’un assemblage de pièces préfabriquées à partir de grumes locales, principalement du Douglas du Massif central, reçoivent encore quelques finitions. « C’est un peu comme un jeu de Lego ou de Kapla, explique Max Gautier. Les pièces sont standard et dotées de connecteurs qui permettent de les assembler pour créer des ossatures solides pouvant varier au gré des demandes des clients. On y rajoute des cloisons et des planchers faits maison. Mais en termes de rendu, aucune ne se ressemble ».

© Crédits Cyril Marcilhacy

Alors que les organisateurs des JO de Paris voulaient les Jeux les plus éco-responsables de toute l’histoire olympique, la PME cochait toutes les cases pour les sponsors et exploitants officiels des sites olympiques. Labellisée B Corp depuis 2019 -la première de son secteur à avoir obtenu cette certification d’écoresponsabilité renommée-, son modèle d’affaire repose en effet sur une conception qui se veut durable et responsable de bout en bout : sourcing local pour le bois et les finitions en menuiserie, fabrication maison pour les planchers et cloisons, structures conçues pour être démontables et réutilisables pour toutes sortes d’événements, respect des normes environnementales et sociétales. « Des éléments ayant servi pour un festival peuvent se retrouver dans un salon, explique Max Gautier. Nous les récupérons, les nettoyons, les remettons en état et ils repartent. Nous avons tout un stock que l’on fait tourner ».

Son atelier principal est à Annecy et la PME dispose d’un petit dépôt en région parisienne pour les urgences. Dans l’événementiel, l’un des clés pour percer est en effet d’être réactif : les contrats de location sont de courte durée, d’une demi-journée à quelques semaines, la moyenne étant de 3 à 5 jours, la durée standard pour un événement type salon. Les tarifs évoluent dans une fourchette allant de quelques milliers à quelques centaines de milliers d’euros, là encore en fonction de la taille des structures et de la durée de la location.

Quant à la taille des structures, elle varie en fonction des besoins des clients : de quelques m2 à plusieurs centaines de m2, et certaines peuvent être dotées d’un étage. Pour le dernier Amundi Evian Championship, un tournoi de Golf du circuit féminin qui se déroule mi-juillet sur 4 jours, une structure de 800 m2 a été livrée par Ephemere Square.

L’Allemagne et la Suisse, premières cibles à l’export

 

© Antoine Herbinet

Mais Ephemere Square prépare depuis des mois l’après JO. En commençant par l’Allemagne, où elle a trouvé un nouvel associé, installé à Munich, en la personne d’Antoine Herbinet, un Français qui réside dans le pays depuis trois ans et qui a pris des parts dans la société. « Il a déjà contracté avec de grosses agences de l’événementiel » se réjouit Max Gautier.  Avec un premier événement phare : les commémorations des 75 ans de la république fédérale d’Allemagne à Berlin, en mai dernier. Ephemere Square a livré 16 stands pour les ministères.

« L’Allemagne est notre première cible en Europe car c’est un grand pays de salons, et il est très en avance en matière de développement durable », souligne Max Gautier. Dans les prochains mois, Ephemere Square compte, avec le concours du nouvel associé, y créer une « Gmbh », l’équivalent d’une société à responsabilité limitée, pour y renforcer sa présence. La Suisse est le deuxième marché cible : la société compte également dans les prochains mois recruter un commercial qui prospectera sur place.

Plus généralement, Ephemere Square entend capitaliser sur les grands clients français qu’elle a déjà séduit, parmi lesquels des groupes internationaux comme GL Events ou Loxam, et des grandes agences de l’événementiel.

Ira-t-elle jusqu’à les suivre hors d’Europe, au grand export ? Oui, mais à condition de pouvoir reproduire dans les pays cibles les principes d’éco-responsabilité appliqués en Europe. « Nous sommes des fervents défenseurs du local, pas question d’expédier nos éléments de structures par conteneurs à l’autre bout du monde » argumente Max Gautier. Autrement dit, il s’agira de monter des filières locales pour fournir les éléments de structures à partir des plans de la société française.

En attendant, la PME savoyarde a prévu de convier ses clients à assister, en VIP, à l’une des rencontres sportives des Jeux paralympiques, qui suivront les JO. Max Gautier se réjouit déjà du succès de l’opération : « Toutes les places que nous avons achetées sont déjà parties, nous sommes en train d’en racheter d’autres ».

Christine Gilguy

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