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La future gestion de l'eau fait débat parmi les élus du Pays de Saint-Eloy

La future gestion de l'eau fait débat parmi les élus du Pays de Saint-Eloy

Les élus du Pays de Saint-Eloy ont fait un choix important concernant la gestion de l’eau potable et de l’assainissement pour les années à venir.

L’échéance s’approche doucement : le 1er janvier 2026, la compétence eau potable et assainissement passera des mairies à la communauté de communes. Et les élus du Pays de Saint-Éloy sont déterminés à être prêts à l’heure dite.

Ils travaillent sur ce dossier depuis le début de leur mandat. Mardi encore, lors du dernier conseil communautaire, ce sujet était à l’ordre du jour. Et la séance était importante : les conseillers devaient faire le choix du modèle de gestion qu’ils souhaitent mettre en place.

La difficulté, naturellement, est d’harmoniser les situations. À l’heure actuelle, sur les 34 communes de la communauté de communes, 22 ont confié cette mission au syndicat Sioule et Morge, 11 assurent cette mission en régie et une (Pionsat) en affermage. Le choix des élus portait donc sur deux solutions : que toutes les communes intègrent le syndicat Sioule et Morge, ou que la communauté de communes assure cette mission en régie.

La question des prix cristallise le débat

Le bureau du Pays de Saint-Éloy ne cache pas sa préférence : que tout le monde passe à Sioule et Morge. L’autre solution, souligne Laurent Dumas, le président du Pays de Saint-Éloy, imposerait d’acheter du matériel, de recruter des agents, de trouver des véhicules… « Ça se traduirait sur les budgets et on serait sur des tarifs bien supérieurs aux tarifs de Sioule et Morge », fait-il remarquer.

Denis Astruc, maire de Saint-Hilaire, s'inquiète des répercussions que le changement pourrait avoir sur la facture des gros consommateurs tels que les éleveurs. Abreuvement troupeau, soif, bovins limousins, tonne à eau, citerne pour le bétail, abreuvoir

Mais précisément, la question des prix, c’est ce qui taraude Denis Astruc, le maire de Saint-Hilaire. « Je trouve qu’on n’a pas assez parlé des tarifs », estime-t-il. Il a peur que certains « gros comptes », comme les agriculteurs, ne voient leurs factures exploser avec le passage de la régie communale à Sioule et Morge. Il cite un exemple : la facture d’eau d’un éleveur de sa commune passerait de 1.500 à 4.500 euros en trois ans.

Investissements

Mais cette manière de raisonner agace certains élus.

« Vendre l’eau pas chère, ce n’est pas rendre service. Il y a des communes [dont les tarifs de l’eau sont] trop au ras des pâquerettes. Il y a des investissements à faire. Et à un moment donné, ça ne passe plus. »

« C’est facile de dire que ça coûte cher. Mais si demain il y a des investissements à faire, ils seront supportés par l’ensemble des communes de Sioule et Morge », relève Bernard Duverger, le maire de Teilhet.

En outre, Sabine Michel, maire de Lapeyrouse et vice-présidente du Pays de Saint-Éloy, insiste sur le fait qu’il devrait être possible de trouver des solutions avec Sioule et Morge pour que la transition se fasse « en douceur ».

Les élus de la communauté de communes ont voté pour le scénario d’adhésion de toutes les communes aux services de Sioule et Morge, malgré deux votes contre et une abstention.

Les conseils municipaux sont appelés à se prononcer sur ce même sujet dans les mois à venir.

Jean-Baptiste Ledys

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