Sabotage sur le réseau SNCF en Eure-et-Loir : le point sur l'enquête

Des enquêteurs sont sur place depuis très tôt ce matin à Courtalain, après le sabotage perpétré dans la nuit sur les voies de la ligne grande vitesse où circulent les TGV.

La gendarmerie de Châteaudun a été alertée dès 4 heures, ce vendredi 26 juillet, d'une intrusion sur la plateforme ferroviaire de Courtalain, sur la commune nouvelle de Vald'Yerre.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un feu a été allumé sur cette plateforme où sont aiguillés, vers Rennes ou vers Bordeaux, les TGV arrivant de la gare de Paris-Montparnasse. Plusieurs câbles ont fondu.La plateforme ferroviaire de Courtalain, sur la commune de Vald'Yerre, a été victime de dégradations affectant le trafic des TGV. Photo Quentin Reix

Les gendarmes ont constaté que le grillage interdisant l'accès à cet équipement de la SNCF avait été découpé à un endroit. 

Le grillage a été découpé à un endroit. Photo Philippe Provot

Les techniciens en identification criminelle sont sur place, des prélèvements ADN ont été faits sur des cigarettes trouvées sur place.

Le procureur de la République de Chartres a d'abord ouvert une enquête pour "dégradations par moyens dangereux et incendie, pour intrusion dans une enceinte SNCF à Courtalain" et confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Châteaudun et la section de recherche d'Orléans.

Mais la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) s'est saisie vendredi de l'enquête pour "l'ensemble des dégradations volontaires causées sur des sites SNCF", a annoncé la procureure de la République de Paris.

Une réouverture du trafic dès ce vendredi ?

L'enquête est ouverte notamment pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits, a précisé Laure Beccuau dans un communiqué.

L'enquête est également ouverte pour dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée, des crimes faisant encourir vingt ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amende, a précisé la magistrate.

L'enquête est menée pour chaque lieu où les faits ont été commis par les sections de recherche des gendarmeries concernées.

Franck Marchand, maire de la commune nouvelle de Vald'Yerre, présent sur place ce matin, indique : "Selon le personnel de la SNCF présent ici, le trafic entre Paris et Bordeaux, dans les deux sens de circulation, aurait une chance de reprendre normalement dans l'après-midi. Pour le trafic Paris - Rennes, en revanche, ils tablent sur un retour à la normale pas avant samedi."  

Philippe Provôt