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Le tribunal de commerce a tranché pour la reprise de la verrerie Duralex, près d'Orléans

Le tribunal de commerce a tranché pour la reprise de la verrerie Duralex, près d'Orléans

Après avoir entendu le 17 juillet les trois candidats à la reprise de cette verrerie emblématique du Loiret, le tribunal de commerce d'Orléans a rendu sa décision lors d'une audience publique, vendredi 26 juillet.

Les 226 salariés de la verrerie Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, sont fixés sur leur sort. Le tribunal de commerce d'Orléans a rendu, vendredi 26 juillet, sa décision quant au repreneur de la verrerie, placée en redressement judiciaire le 24 avril dernier : il a tranché en faveur du projet de coopérative de production (Scop), porté par le directeur de l'entreprise et soutenu par une majorité de salariés.

La Scop "répond de manière plus favorable au maintien durable de l'emploi et présente un projet industriel et marketing cohérent et sérieux avec des garanties fortes", a jugé le tribunal. La date de reprise est fixée au 1er aout.

Les trois candidats avaient été longuement entendus par les juges du tribunal de commerce le 17 juillet. Côté privé, la holding Tourres et Cie (déjà propriétaire de deux verreries, en Seine-Maritime et en Haute-Saône) et Carlesimo Investissements/GCB Investissements s'étaient mis sur les rangs, proposant respectivement de sauvegarder 183 et 125 emplois.

Large soutien politique à la Scop

Le projet de Société coopérative de production, initié par le directeur de l'entreprise François Marciano, appuyé par l'intersyndicale (à l'exception de la CGT qui s'était rangée derrière le projet Tourres) a été massivement soutenu par les élus locaux de toutes sensibilités politiques, du maire d'Orléans et président de la Métropole Serge Grouard (divers droite) au président (socialiste) de la Région Centre-Val de Loire François Bonneau.

La Métropole s'est d'ailleurs engagée à racheter le terrain de 14 hectares et les murs du site industriel si le projet de Scop était choisi, ce qui devrait coûter entre 5 et 8 millions d'euros : et la Région s'est dite prête à garantir les prêts bancaires nécessaires au projet.

La verrerie Duralex, aujourd'hui aux mains de la Maison française du verre, a connu de nombreuses difficultés avant son placement en redressement judiciaire. Un prêt de l'Etat de 15 millions d'euros à l'hiver 2022/2023 avait été nécessaire, en pleine flambée des prix de l'énergie, pour passer le cap. 

Dimitri Crozet

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