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Pourquoi l'immobilier résiste à la crise à Montluçon

Pourquoi l'immobilier résiste à la crise à Montluçon

Montluçon (Allier) semble résister à la crise immobilière en raison de la typologie de son marché. La baisse des taux conforte cette tendance, malgré des incertitudes extérieures.

Montluçon résiste à la crise immobilière - à celle-ci, et plus largement aux autres, estime cette spécialiste vantant "la stabilité" du marché local. "Il se porte plutôt bien par rapport à d’autres endroits, on a toujours des ventes", rapporte la directrice de l’agence Stéphane Plaza.

Une capacité à traverser les zones de turbulences qui peut s’expliquer par l’attractivité des prix, "toujours plus bas que dans certaines régions", poursuit Béatrice André. Compter "environ 120.000 € pour une maison de trois chambres avec un jardin", le type de bien le plus demandé.

Un prix raisonnable qui peut passer auprès des banques, alors qu’elles continuent à se montrer frileuses côté prêts malgré un réchauffement en la matière. 

Mais nos clients disposent d’un budget moins élevé qu’avant

"Il faut faire de la pédagogie"

Face à ces difficultés, certains professionnels optent pour une approche différente, à l’image de Ludovic Salvert qui place dorénavant l’acquéreur au centre de l’attention. Tenant si besoin le rôle d’interface avec le banquier, mais aussi avec les organismes agréés pour l’isolation, l’artisan en cas de travaux de rénovation, etc.

Cet accompagnement renforcé se mène parallèlement auprès des vendeurs. "Il faut savoir parfois dire “non”, on ne prend plus les biens qui se trouvent au-dessus des prix du marché. Une maison à plus de 200.000 €, c’est compliqué. Pour vendre à Montluçon, il faut faire de la pédagogie", estime le responsable de Salvert cabinet conseil, qui travaille également à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée).

Autre genre de crise

Un autre genre de crise suscite davantage d’inquiétudes, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin. "En raison du contexte politique incertain, on constate un ralentissement des acquisitions, alors qu’elles étaient plutôt bien reparties", observe Fabrice De Jaer, en faisant référence à la période allant de la fin 2023 à mai dernier.

Pour autant, des propriétaires continuent à vendre, "avec la crainte que ce soit pire après", analyse le directeur d’Agency Immo. Malgré les interrogations, Ludovic Salvert ne croit pas à l’hypothèse d’une mise entre parenthèses des projets : "Les clients en parlent, mais je leur dis qu’ils n’achèteront alors jamais, il y a toujours des problèmes".

Alors, embellie sur la durée ou période transitoire en attendant un nouveau paradigme ? Les professionnels devraient trouver des éléments de réponse à la rentrée.

Julien Pépinot

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