Patelin, un nouveau mook pour (re)découvrir la créativité du Massif central

Patelin est un tout nouveau livre-magazine imaginé par l’agence Qui Plus Est, basée dans le Puy-de-Dôme. Une réussite esthétique et une invitation à (re)découvrir le Massif central.

« Sinon, tu viens de quel patelin toi ? » C’est souvent une manière d’engager une conversation. Pas si anodine que ça. Des racines naissent les attaches. Être originaire ou amarré à un petit village du Massif central a longtemps été vécu comme une tare.

Ce léger handicap géographico-psychologique, ce syndrome de Trifouillis-les Oies, devient une fierté et c’est tant mieux. Les chemins de nos bonnes vieilles campagnes peuvent être pentus et sinueux. Souvent, ils débouchent sur une clairière inspirante. Jamais sur une impasse. Et même les culs-de-sac peuvent offrir une sortie porteuse d’avenir à celui qui veut bien la chercher.

Photographes, graphistes, illustrateurs et rédacteurs avaient carte blanche

C’est un peu le sens du nouveau livre-magazine ("mook" en anglais) imaginé par l’agence Qui Plus Est. « Cela fait 25 ans que les villages et la ruralité sont au cœur de notre métier, explique Marc Chaumeix, gérant de l’entreprise de communication. Nous nous battons pour mettre en avant les initiatives du territoire. Pour fêter cet anniversaire, nous voulions être originaux et libérer notre créativité et celle du terroir. »

Les créateurs de Patelin: Ludovic Combe, Nicolas Dumont et Marc Chaumeix.

Avec le photographe Ludovic Combe et le directeur artistique Nicolas Dumont, ils ont embarqué une quarantaine de contributeurs dans cette aventure. Leur objectif : remettre le Massif au centre des villages ; ou l’inverse, c’est selon. Et revisiter Lavoisier : rien ne se ressemble mais tout s’assemble.

Avec ce mook, photographes, illustrateurs, graphistes et rédacteurs ont eu carte blanche. Le résultat est au rendez-vous de ce livre-objet aussi beau que dense. Gastronomie, sports, patrimoine, culture, tourisme, produits du terroir, exploration : les sept chapitres sont tous traités différemment, entre originalité et esthétisme. L’agence avait fixé un gros enjeu à l’imprimeur local Decombat, qui a poussé son curseur technique pour relever le défi haut la main

Montrer que le territoire est une terre de création

« Avec ce nouveau magazine, nous aimerions notamment toucher la jeunesse, indiquent les créateurs. Pour lui permette de redécouvrir son territoire et lui montrer qu’il est possible d’y entreprendre et d’y inventer des choses. Nous avons également voulu créer des passerelles entre les domaines. »

Marc Chaumeix, directeur de l'agence Qui Plus Est, lors du lancement de Patelin.

Il est encore trop tôt pour savoir si ce Patelin fera des petits. Mais une nouvelle philosophie est née et cet embryon pourrait donner vie à d’autres créations. Histoire de continuer à partir à la découverte pour ne pas en revenir.

« Je suis né quelque part, laissez-moi ce repère, ou je perds la mémoire », dit le chanteur. C’est toujours un hasard mais c’est visiblement encore mieux si c’est dans un patelin du Massif central…

Patelin, 300 pages, 20 euros. Disponible auprès de l’agence Qui Plus Est,  19, boulevard Berthelot à Chamalières, dans divers patelins explorés par ce mook, ou en commande ici. Renseignements en cliquant ici.

Fabrice Mina