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La plus drôle, la plus ratée, la plus mythique... On a refait le match des cérémonies d'ouverture des JO

La plus drôle, la plus ratée, la plus mythique... On a refait le match des cérémonies d'ouverture des JO

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris veut marquer les esprits, ce soir, vendredi 26 juillet. Mais finalement comme d'autres avant elle dans l'histoire récente. Nous avons rejoué le match des cérémonies d'ouverture. Et ça vaut le détour.

10.500 athlètes, 85 chefs d’États et de gouvernements, 116 bateaux, plus de 300.000 spectateurs… Ce soir, à 19 h 30, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris va prendre possession de La Seine, sur six kilomètres. Les 206 délégations doivent embarquer au cœur d’un spectacle qui se veut grandiose et unique, dont les secrets ont été bien gardés. Même si quelques informations ont commencé à fuiter.

Du jamais vu pour le lancement d’un tel événement. Personne n’avait osé sortir d’un stade pour lancer des JO d’été jusque-là. Si le cadre de l’arène sportive était un point commun à toutes les cérémonies passées, elles n’ont pourtant pas la même teneur. On les a confrontées et à la fin, on vous prévient, ce sont… les Anglais qui gagnent.

La plus ratée : Séoul 1988

Les images ont marqué le monde entier. Les blanches colombes lâchées pour symboliser la paix entre les Nations lors de la cérémonie d’ouverture des JO en Corée du Sud n’ont, hélas, pas survécu, brûlées vives par le feu olympique.

Parmi les 2.400 volatiles, une petite dizaine a eu l’idée de se poser sur l’immense vasque. Quand les athlètes, portés par une plateforme mobile en contrebas pour y accéder, l’ont enflammée… ce fut le drame. Un dernier lâcher a eu lieu lors de la cérémonie de Barcelone en 1992. Puis,  ce protocole qui avait cours depuis les Jeux d’Anvers en 1920 à disparu. On sait que la trêve olympique n’est qu’une utopie, mais de là à en cramer le symbole… quand même.

La plus mythique : Barcelone 1992 

Vous avez forcément l’image en tête. Celle d’un archer tout de blanc vêtu, décochant une flèche embrasée au beau milieu du stade olympique de Montjuic plongé dans le noir. Le projectile, tiré par l’athlète paralympique Antonio Rebollo, suit une courbe parfaite, fendant la nuit sous les regards de 67.000 spectateurs. Il atteint sa cible, le chaudron olympique, qui s’enflamme sous les clameurs de la foule.

Vingt-cinq ans plus tard, cet instant suspendu reste comme l’un des plus iconiques vécus lors d’une cérémonie d’ouverture.

La plus émouvante : Atlanta 1996

Mohamed Ali, le plus grand boxeur de l’histoire, champion olympique à Rome en 1960, n’est plus que l’ombre de lui-même en ce 19 juillet 1996. Atteint par la maladie de Parkinson, il s’avance sous les yeux du monde, le corps tremblant, pour allumer la vasque olympique. Une image légendaire. Tout comme est restée dans les mémoires l’interprétation, par Céline Dion, (tiens, tiens…) de l’hymne de ces JO, The power of the Dream.

La plus drôle : Londres 2012

Ah, ces Anglais ! Qui aurait pu imaginer voir la reine Élizabeth II arriver au stade olympique de Londres après avoir sauté d’un hélicoptère en compagnie de… James Bond ? C’est l’idée géniale du comité d’organisation qui a tourné une vidéo bourrée d’humour et restée dans toutes les mémoires. On y voit d’abord Daniel Craig, alias 007, débarquer dans le bureau de la reine à Buckingham. Puis le survol de Londres, ses monuments les plus emblématiques, jusqu’à ce saut en parachute floqué aux couleurs de l’Union Jack. Quelques instants plus tard, la reine fait son apparition en tribune. La soirée fut également marquée par la prestation hilarante de Rowan Atkinson, alias Mr Bean. Londres 2012 ? Définitivement la cérémonie la plus drôle de l’histoire.

La plus vide : Tokyo 2021

20.000 personnes masquées et invitées à se taire pendant la cérémonie. Le stade national du Japon et ses 68.000 places ont sonné creux le 23 juillet 2021. Le responsable de cette froide ambiance : l’épidémie de Covid qui avait déjà entraîné le report d’un an de ces Jeux. La judoka, Clarisse Agbegnenou, porte-drapeau de la délégation française, ce jour-là, en garde « un petit goût d’inachevé ».

Pour Paris, la championne aurait voulu se présenter à nouveau pour ce rôle symbolique. « Ça n’a pas été facile aux JO de Tokyo, on a fait une cérémonie d’ouverture en masque, sans public, ça reste donc une chose que j’ai faite à moitié », justifiait-elle sur ces réseaux sociaux en mars dernier. La cérémonie de Tokyo s’est démarquée par sa singularité et non par son ambiance survoltée. Même si ce n’est pas tout à fait sa faute, peut mieux faire. 

Emilie Auffret et Tanguy Ollivier

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