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Moncef Harouch, Clermontois et coach de lutte de l'équipe marocaine : les JO de Paris 2024, "c'est un rêve qui se réalise"

Moncef Harouch, Clermontois et coach de lutte de l'équipe marocaine : les JO de Paris 2024,

À 39 ans, le Clermontois Moncef Harouch est entraîneur en chef (head coach) de l’équipe nationale de lutte marocaine. Il sera aux JO de Paris 2024. Une récompense pour celui qui passe sa vie dans les salles de lutte.

"C’est quand même un truc de fou, non ?" Affalé dans un fauteuil de l’hôtel Le Magnetic à Clermont-Ferrand, t-shirt rouge et vert, Moncef Harouch a encore du mal à y croire. Il ne peut pas s’empêcher de sourire et de se frotter les mains. À 39 ans, Moncef est entraîneur en chef de l’équipe marocaine de lutte pour les Jeux olympiques de Paris. Pour lui, c’est une question "d’étoiles qui se sont alignées". Mais c’est plutôt l’aboutissement d’années de combat et de persévérance.

Un gamin de La Gauthière

Moncef est un gamin de la Gauthière, à Clermont-Ferrand. Une terre de lutte. Il découvre ce sport en bas des tours avec des éducateurs. Le déclic. "J’ai été piqué, résume-t-il. C’est comme un aimant : à chaque fois que j’ai voulu partir, je suis finalement resté." Moncef grandit et la lutte l’anime. Il esquisse un sourire discret quand on mentionne ses titres de champion de France.

Ça m’a permis de tenir un cap et d’éviter de faire des petites conneries. Si je voulais sortir du quartier, c’était mon passeport. Rien n’est impossible.

"Le travail paie"

Son caractère "fort et explosif" ne l'a pas empêché de devenir coach. À l’ASM omnisports, tout d’abord. Puis vient ce coup de fil à quelques jours des épreuves de qualification de lutte pour les Jeux olympiques, en mars dernier. Au bout du fil, Fouad Meskout, président de la Fédération royale marocaine des luttes associées. Il lui propose d’entraîner l’équipe nationale. "Un rêve qui se réalise, définit celui qui écume les salles de lutte depuis plus de 25 ans. Le travail paie."

Sur son équipe de douze lutteurs, seul un est parvenu à se qualifier pour les Jeux : Oussama Assad, dans la catégorie des moins de 130 kg. "Mon petit", comme l’appelle Moncef, qu’il surveille "comme de l’huile sur le feu". À l’approche des épreuves, qui auront lieu début août, le coach l’affirme : "L’entraînement se durcit, on sent que ça approche."

Les anneaux olympiques sur le maillot de l'équipe nationale.

Moncef a imaginé tous les scénarios possibles de combats, connaît le profil de tous les adversaires. La pression monte. Son objectif ? Une médaille, bien évidemment. Mais, avant tout, profiter de l’instant. "Quand on est coach, on n’a pas la pression qu’a l’athlète. On le vit différemment."

À la fin de l’entretien, un ami de Moncef explique la signification du nom de famille de l’athlète. "Assad" signifie "lion" en arabe. Le symbole du Maroc. Ça ne s’invente pas.

Texte et photos : Adrien Fillon

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