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Nouvelle-Calédonie : l’usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1 200 salariés

Nouvelle-Calédonie : l’usine de nickel KNS annonce le licenciement de ses 1 200 salariés

La direction de l’usine de nickel KNS, l’une des trois implantées en Nouvelle-Calédonie, a annoncé ce vendredi 26 juillet le licenciement de ses 1 200 salariés à la fin du mois d’août, faute d’une "offre finalisée" de repreneur.

En grande difficulté financière, avec une dette colossale de 13,5 milliards d’euros, Koniambo Nickel SAS était à la recherche d’un repreneur depuis le départ en février dernier du groupe anglo-suisse Glencore, son actionnaire principal (49 %).

"Si le processus de recherche d’un repreneur se poursuit activement et que trois groupes continuent à montrer un intérêt pour notre entreprise", a expliqué KNS dans un communiqué, "nous ne disposons ni d’une offre finalisée, ni de visibilité sur le financement des opérations". "Par conséquent, nous sommes contraints de poursuivre le processus de licenciement collectif pour motif économique", a ajouté KNS.

La recherche d’un repreneur se poursuit

Selon la direction, le licenciement des 1 200 salariés de l’entreprise sera effectif le 31 août. Seule une cinquantaine d’entre eux resteront en activité au-delà pour "assurer le maintien du site en veille froide". Le site KNS, un des principaux employeurs de ce territoire français du Pacifique Sud, recourait également à des sous-traitants, employant quelque 500 personnes.

Glencore avait accepté de financer les salaires jusqu’à fin août afin de permettre une mise en veille dite "chaude" des opérations, garantissant une reprise rapide des activités en cas de rachat. L’entreprise a assuré ce vendredi que la décision de licencier la quasi-totalité des effectifs "ne remet pas en cause le processus de recherche d’un nouveau partenaire" économique.

Une crise qui touche tout l’archipel

La dette de KNS était jusqu’ici entièrement assumée par Glencore, au terme du pacte d’actionnaires qui liait le groupe à la Société minière du Pacifique Sud (SMSP), détenue par des intérêts publics représentant la collectivité indépendantiste de la province Nord.

La Nouvelle-Calédonie subit de plein fouet la crise mondiale du nickel et les deux autres usines du territoire sont elles aussi menacées de fermeture. Implantée dans le sud de l’archipel, Prony Resources est totalement à l’arrêt, tandis que la SLN, à Nouméa, affiche une perte nette de 72 millions d’euros au premier semestre, selon les chiffres présentés ce jeudi par son actionnaire principal, le groupe français Eramet.

Ces difficultés sont aggravées par l’insécurité qui règne dans l’archipel depuis la mi-mai et qui perturbe l’approvisionnement en minerai et l’accès des salariés à de nombreux sites. Ces émeutes, provoquées par le vote d’un projet de réforme du corps électoral auquel les indépendantistes sont opposés, ont causé la mort de 10 personnes, dont deux gendarmes, et des dégâts matériels considérables sur les infrastructures de l’archipel d’un montant total estimé à plus de 2 milliards d’euros.

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