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Zaho de Sagazan boycottée : 500 artistes signent une lettre adressée à Vincent Bolloré

Zaho de Sagazan
Une tribune adressée au fondateur du groupe Bolloré – qui détient Europe 1, Europe 2 et RFM – s’inquiète du retrait étrange des chansons de Zaho de Sagazan de ces radios après ses propos sur Cyril Hanouna.
Zaho de Sagazan

Dominique A, Jeanne Added, Nicolas Mathieu, Barbara Butch, Annie Ernaux… Ils et elles sont plusieurs centaines à avoir signé ce jeudi 25 juillet une lettre ouverte à Vincent Bolloré suite à “l’éviction de Zaho de Sagazan des playlists d’Europe 1, Europe 2 et RFM”. Publiée dans Le Parisien, la tribune s’interroge sur le “lien de cause à effet entre ses prises de position et la fin du soutien de [ces] radios à cette artiste”.

La chanteuse de 24 ans, révélation féminine (entre autres) aux Victoires de la musique 2024, a vu ses chansons disparaître des programmations d’Europe 1, Europe 2 et RFM – détenues par le groupe Bolloré – après avoir adressé un “gros mais vraiment gros fuck à Cyril Hanouna” sur son compte Instagram.

Manœuvre d’intimidation

Nous ne pouvons nous empêcher d’y penser et d’y voir une forme de conséquence, de punition… […] Nous refusons d’imaginer un monde où ce genre de répercussion à une parole libre puisse arriver. Nous refuserons toujours de nous laisser intimider par ce genre de pratiques. Au nom de la liberté d’expression, nous considérons que s’il est bel et bien question d’une réaction de boycott de la part de vos médias, la situation est inadmissible. Cet événement renforce notre inquiétude sur l’avenir de nos libertés”, écrit le collectif, qui demande à Vincent Bolloré des explications sur ce qu’ils et elles jugent comme une manœuvre d’intimidation.

Ils et elles concluent : “Nous ne nous tairons pas et attaquerons systématiquement toute mise au ban d’un·e artiste dont les opinions et les propos ne conviendraient pas à la direction d’un média culturel.”

Jeudi, dans la soirée, Alain Liberty a répondu à cette lettre ouverte dans Le Parisien. Le directeur général des radios musicales dément toute déprogrammation politique, prétextant “organiser une nouvelle orientation d’identité musicale” et affirmant que le morceau en question était en “fin de carrière”. “Nous aimons beaucoup Zaho de Sagazan et son œuvre. [Elle] a toujours été une artiste engagée, avec des prises de position fortes, cela ne nous a pas empêchés de la jouer”, a-t-il déclaré au quotidien francilien.

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