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Trump tacle Harris, «un faible QI», celle-ci juge les propos du républicain «farfelus»

C’est parti pour le sprint final : la campagne électorale américaine entame sa dernière ligne droite dans une course à la Maison Blanche bouleversée par la tentative d'assassinat de Donald Trump et le retrait du président Joe Biden, mais surtout complètement relancée par l’intrusion de la vice-présidente Kamala Harris, grande favorite du camp démocrate mais pas encore officiellement désignée, pour l'élection présidentielle de novembre.

De quoi raviver les tensions et inciter Donald Trump à lancer de nouveaux traits sur le camp démocrate.

«Je suis candidat contre quelqu'un avec un faible QI. Il s'agit d'elle [Kamala Harris]. Je ne parlerai même pas de lui [Joe Biden]», a lancé Donald Trump à la conférence Bitcoin 2024 qui se tenait à Nashville le 27 juillet, estimant au passage que la salle était remplie de gens avec «de forts QI». Trump avait déjà qualifié Biden de la sorte en 2019, après l'annonce de la candidature de ce dernier.  

«Vous l'avez peut-être remarqué, Donald Trump a eu recours à des mensonges farfelus à propos de mon bilan», a de son côté attaqué Kamala Harris lors d'une levée de fonds le même jour à Berkshires, dans le Massachusetts: «Et une partie de ce que lui et son colistier disent, eh bien, c'est tout simplement bizarre». «Weird» en Anglais, bizarre ou farfelu en Français : selon le TIME, cet adjectif est de plus en plus utilisé rhétoriquement par le camp démocrate pour qualifier le candidat républicain et son colistier J.D. Vance. Une manière d'ironiser sur les compétences intellectuelles de ce tandem.

Au coude à coude dans les sondages

À cent jours du scrutin, un sondage du New York Times/Siena College daté du 27 juillet montre un léger retard de deux points pour Harris face à Trump (46 contre 48%), alors qu’une enquête du même journal le 21 juillet dernier, jour du retrait de Joe Biden, montrait que le président démocrate sortant accusait un retard de trois points sur Donald Trump (44% contre 47%).

Début juillet, l’écart était même de six points en faveur de Donald Trump, un chiffre qualifié alors de «dramatique» dans les rangs du camp démocrate.

Course relancée

De nombreux autres sondages ont été réalisés ces derniers jours. HarrisX/Forbes place ainsi l’ancien président républicain deux points devant la vice-présidente démocrate (46 contre 48%) tandis que celui de CNN/SSRS estime cet écart à trois points (46 contre 49%). À l’inverse, Ipsos/Reuters voit Kamala Harris gagner de deux points (44 contre 42%).

S’il est impossible de tirer des conclusions à partir de ces sondages parfois contradictoires, il est du moins possible de présumer que même si Trump conserve une petite avance, le combat s’annonce très serré pour la course finale de la campagne, depuis que Kamala Harris a été propulsée candidate.

Celle-ci, étant peu populaire durant sa vice-présidence, rien ne laissait pourtant présager une percée dans les sondages, ce qui confirme ainsi l’impact du retrait de Joe Biden, président sortant de 81 ans, ayant perdu de sa vigueur et devenu coutumier des gaffes.

Harris reconnaît être «l'outsider» face à Trump

Le 27 juillet, la vice-présidente américaine a reconnu être «l'outsider» face à Donald Trump mais a affirmé que sa campagne présidentielle fraîchement lancée l'emporterait sur les «mensonges éhontés» de son rival.

Cette dernière, qui a reçu récemment l’appui des grands noms du camp républicain, notamment de l’ancien président Obama, participait à une collecte de fonds à Pittsfield, dans le Massachusetts, la légende du folk-rock James Taylor et le violoncelliste Yo-Yo Ma.

Une semaine seulement après avoir été propulsée candidate, la vice-présidente des États-Unis a déjà levé 200 millions de dollars, a annoncé son directeur de campagne ce 28 juillet.

Forte de ce regain, Kamala Harris s'est dite «prête» à débattre avec Donald Trump. Mais ce dernier a botté en touche jugeant pour l’instant «inopportune» l’organisation d’un face-à-face «tant que les démocrates ne se sont pas prononcés» sur sa candidature.

Trump de nouveau en plein air ?

De son côté, l’ancien président républicain a assuré qu'il allait reprendre les rassemblements de campagne en plein air avec une protection renforcée, alors qu’il s'exprimait le 27 juillet dans le Tennessee. Dans la soirée, il devait tenir avec son colistier un rassemblement de campagne dans une salle de hockey de 6 000 places dans le Minnesota : pas encore un meeting en plein air, mais il a promis d'y revenir «prochainement», deux semaines après avoir été blessé lors d'une tentative d'assassinat.

«Personne ne devrait empêcher ou entraver la liberté d'expression ou de rassemblement», a déclaré l'ancien président sur son réseau Truth Social, ajoutant que le Secret Service avait accepté «d'intensifier considérablement leurs opérations».

Le service d'élite chargé de la protection de hautes personnalités américaines avait suggéré à l'équipe de campagne du républicain d'éviter d'organiser des grands événements en extérieur et de privilégier les grandes salles fermées.

Le 13 juillet, le candidat républicain avait été blessé à l'oreille par des tirs lors d'un rassemblement en Pennsylvanie. L'assaillant Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu.

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