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VTT: Tom Pidcock, un favori dans l'incertitude

Le Français Victor Koretzky, le Néo-Zélandais Sam Gaze et le porte-drapeau suisse Nino Schürter, légende des sous-bois, comptent parmi les principaux outsiders pour l'or olympique, alors que le Néerlandais Mathieu van der Poel a décliné pour se concentrer sur l'épreuve sur route samedi prochain.

Pidcock, lui, cumule les deux, comme depuis le début de sa carrière où le petit lutin britannique de 24 ans touche à tout avec brio: vainqueur au sommet de l'Alpe d'Huez sur le Tour de France en 2022, champion du monde du cyclo-cross la même année, il est aussi champion olympique et champion du monde en titre du VTT, une discipline dans laquelle il excelle par ses qualités de pilotage.

"Gagner à Tokyo, je ne l'oublierai jamais. Les JO transcendent le cyclisme, y représenter son pays est unique. Le VTT est mon objectif principal ici, la route j'y penserai à partir de mardi", souligne le coureur d'Ineos qui peut devenir le deuxième VTTiste à conserver son titre olympique après le Français Julian Absalon en 2008.

Sur le papier, l'affaire ne fait pas de pli: "c'est lui le favori, c'est très clair", tranche Nino Schürter, champion olympique à Rio, dix fois champion du monde, qui vise lui-même, à 38 ans, une quatrième médaille aux Jeux.
"J'ai dû m'adapter"
"Mais, ajoute le Suisse, on ne sait pas exactement dans quel état de forme, Tom sort du Tour de France."

La préparation de Pidcock pour les JO a connu un sérieux accroc lorsqu'il a quitté la Grande boucle le 13 juillet, au matin de la 14e étape, après un test positif au Covid-19.

"Le plan était de terminer le Tour, pas de tomber malade. J'ai dû m'adapter, mais ça va, j'ai bien récupéré", assure le Britannique qui a été positif pendant six jours.

Mais les conséquences de cet épisode restent incertaines. Pour Victor Koretzky, au-delà du virus, la participation de Pidcock au Tour de France n'est en soi "pas idéale" dans la perspective des JO.

"A chacun sa prépa', mais pour moi ce n'est pas optimal car il y a beaucoup de séances qu'on ne peut pas faire si on court le Tour de France", estime le Français.

"Disputer le Tour de France et ensuite la course en ligne des Jeux ce n'est pas la même chose que de faire le Tour et le VTT, surtout sur un circuit petit comme celui-ci où il faut beaucoup de fraîcheur", ajoute-t-il.
Koretzky a "tout optimisé"
Un circuit sur la colline artificielle d'Elancourt qui ne plaît d'ailleurs pas à Pidcock qui le trouve "insipide" et ressemblant "plus à du gravel que du vrai VTT".

Koretzky, qui a gagné le test-event en septembre à Elancourt, espère en tirer profit pour décrocher une médaille voire le titre après sa dixième place à Rio et sa cinquième place à Tokyo, à 16 secondes seulement du podium.

"Je me sens très bien, j'ai tout optimisé et j'espère que ça va payer lundi", souligne le Français qui occupe actuellement la place de N.1 mondial du VTT.

"J'ai le niveau, j'ai tout fait pour aller chercher cette première médaille olympique. Vous dites que je suis outsider mais j'ai envie de prouver le contraire et montrer que je suis le favori", ajoute-t-il.

L'autre Français engagé, Jordan Sarrou, cultive également des ambitions. "Je suis prêt mentalement et physiquement. Tous les feux sont aux vert", souligne le champion du monde 2020.

Victime d'une chute lors de la reconnaissance du parcours à Tokyo, il a une revanche à prendre. "J'étais tombé deux jours avant. Si ça n'avait pas été les Jeux je n'aurais pas pris le départ car je n'étais vraiment pas bien. Je vais m'en servir comme une expérience", dit-il.

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