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Sabotage du réseau SNCF : la piste de l’ultragauche se précise

Sabotage du réseau SNCF : la piste de l’ultragauche se précise

"C’est le mode traditionnel d’action de l’ultragauche", a affirmé Gérald Darmanin, invité ce lundi matin sur le plateau de France 2. Le ministre de l’Intérieur assure que les autorités ont identifié "un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les actes de malveillance impactant plus de 800 000 voyageurs. Dans la nuit du 25 au 26 juillet, quatre sites de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), exclusivement sur le réseau des lignes à grande vitesse, ont été visés par des actes de sabotage. Du câblage de la fibre optique - transmettant notamment des informations de sécurité comme les feux de circulation - a été endommagé à la suite d’incendies volontaires.

"Cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper", déplore le Premier ministre, évoquant la possibilité que des sources internes est facilitée la tenue des opérations de sabotage. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a appelé à rester "prudent", ne voulant pas faire de conclusions hâtives. Un temps, la piste d’une déstabilisation venue de l’étranger fut envisagée.

Néanmoins plusieurs indices orientent les soupçons vers la mouvance d’ultragauche. Le premier, le modus operandi. "Les engins incendiaires utilisés, embarquaient des bouteilles d’essence", relève Le Parisien, une pratique que l’on retrouve chez les activistes d’extrême gauche. Gérald Darmanin appuie que "les sabotages étaient volontaires, très précis [et] extrêmement bien ciblés". A cela s’ajoute l’arrestation, le 28 juillet en Seine-Maritime, d’un individu disposant dans sa voiture, selon l’AFP, "des clés d’accès à des locaux techniques de la SNCF, des pinces coupantes, un jeu de clés universelles notamment, ainsi que de la littérature en lien avec l’ultragauche".

Une attaque revendiquée

Un autre élément est venu rajouter du crédit à la piste d’une opération de l’ultragauche, un e-mail de revendication envoyé à des médias français et internationaux. Dans leur mail, les saboteurs appellent "de tout cœur" à "la chute d’un monde qui repose sur l’exploitation et la domination" et dont les Jeux olympiques seraient "une célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les Etats".

L’adresse : sabotagetgvjo@riseup.net, se singularise par son nom de domaine RiseUp, dont la traduction de l’anglais signifie : se soulever. Ce nom de domaine sécurisé est "régulièrement aperçu dans des enquêtes en France sur la mouvance contestataire violente des écologistes radicaux et des anarchistes insurrectionnels", selon Le Parisien. Eux-mêmes se définissent comme "un outil de communication pour les personnes et les groupes qui militent en faveur d’un changement social libérateur".

Trois jours après l’action dirigée contre la SNCF, d’autres réseaux de câblage optique ont été visés par des actes malveillants. Cette fois-ci les cibles étaient des opérateurs de télécommunication - Free et SFR - sur l’ensemble du territoire. Pour le moment, aucun lien n’a été fait avec les actes de vandalisme contre le réseau ferroviaire.

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