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Les professionnels de santé en intérim se rebiffent contre la loi Valletoux : " Nous ne sommes pas des mercenaires"

Les professionnels de santé en intérim se rebiffent contre la loi Valletoux :

La CFTC et le syndicat des entreprises de travail temporaire ont engagé un référé devant le Conseil d’État contre le décret d'application de la loi Valletoux "visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des personnels de santé", afin de défendre les droits de ceux qui travaillent en intérim.

"Les intérimaires de la santé ne sont pas des mercenaires. Il est parfaitement injuste et contreproductif de ne plus reconnaître l’expérience professionnelle des personnels qui assurent la continuité des soins."Le 25 juin dernier, le sang des professionnels de santé qui exercent en intérim n’a fait qu’un tour en découvrant le décret d’application de la loi Valletoux « visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des personnels de santé », en son article 29.

Jeunes diplômés et professionnels aguerris

"Initialement, il s’agissait de faire faire des économies au système de santé et d’imposer aux jeunes diplômés deux ans d’exercice minimum en CDD ou en CDI avant de pouvoir faire de l’intérim. Mais à la lecture du décret, on s’aperçoit que cela concerne tous les professionnels, y compris ceux qui exercent depuis 15 ou 20 ans dans l’intérim et qui voient leur expérience professionnelle totalement niée, y compris pour une validation des acquis de l’expérience ou une reprise d’études", explique Alban Faucon, infirmier et délégué syndical CFTC pour le travail temporaire.

Un recours devant le Conseil d'Etat

Le syndicat de travailleurs, tout comme le syndicat des entreprises de travail temporaire, a d’ailleurs engagé un référé contre le décret d'application de la loi Valletoux devant le Conseil d’État pour défendre leurs droits.

"Le Conseil d’État nous a demandé de documenter un certain nombre de choses pour pouvoir statuer, ce que nous sommes en train de faire."

Vers une uberisation de la santé ?

Le syndicaliste souligne que « de manière assez incompréhensible, seul l’intérim, qui représente 0,4 % du budget des établissements de santé, est visé par la loi, pas les vacations, ni l’autoentrepreneuriat. C’est un modèle Uber Santé qui se met en place, moins protecteur pour les salariés et moins sécurisant pour les patients".

Des salaires dans la moyenne

Il dénonce également l’affirmation selon laquelle les professionnels de santé seraient outrageusement payés en intérim.

« Nous sommes payés sur les mêmes bases que les personnels que nous remplaçons, +10 % pour les congés payés et 10 % pour la précarité, ce qui est tout à fait normal, soit le Smic pour un aide-soignant et 2.100 euros plus le Ségur de la Santé pour un infirmier. Rien d’extraordinaire." 

Contact. Alban Faucon au 07.64.43.29.69 et par mail à alban.faucon05@gmail.com

Géraldine Messina

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