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Scandale dans l'armée israélienne: dix soldats arrêtés pour viol sur un détenu palestinien

Preview Des manifestations ont eu lieu pour réclamer la libération de dix soldats réservistes de Tsahal accusés d'avoir violé un détenu palestinien dans le centre de détention de Sde Teiman, dans le sud d'Israël. Plusieurs ministres et élus ont notamment participé aux protestations.

La nuit du 29 juillet fut agitée en Israël. Des dizaines de manifestants, parmi lesquels des ministres du gouvernement israélien, ont protesté contre l'arrestation de dix soldats de Tsahal soupçonnés d'avoir violé un détenu du Hamas dans le centre de détention militaire de Sde Teiman. 

Une manifestation a d'abord eu lieu dans le sud d'Israël, dans le Néguev, là ou se trouve la prison de l'armée israélienne, puis vers la base de Beit Lid, où les soldats ont été transférés pour interrogatoire. Parmi les manifestants,  le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir qui a appelé la police militaire à «laisser les réservistes tranquilles», le ministre des Finances, Bezalel Smotrich qui a demandé de «ne pas toucher à nos héros», mais également le député ultra-nationaliste Zvi Sukkot et la députée du Likoud Tali Gottlieb, rapporte le média israélien I24. 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le président Isaac Herzog ont tardé à condamner les manifestations. Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, s'est pourtant rendu sur place et a qualifié les protestations de «comportement grave, à la limite de l'anarchie, nuisant à Tsahal, à la sécurité de l'État et à l'effort de guerre».

Plusieurs ONG dénoncent les abus et les actes de tortures dans les prisons israéliennes

Selon des informations rapportées par le New York Times, l'avocat des soldats réservistes soupçonnés d'avoir abusé sexuellement d'un détenu gazaoui, a déclaré que ses clients niaient catégoriquement les accusations à leur encontre. Ce n'est cependant pas la première fois que la prison est pointée du doigt pour ses pratiques et ses abus contre les détenus palestiniens. 

L'ONG Physicians for Human Rights Israel dénonçait le 2 juillet dernier des «abus par le personnel pénitentiaire continus et systématiques» et rapporte que des dizaines «de Palestiniens incarcérés à Gaza et en Cisjordanie sont morts dans les centres de détention israéliens». L'ONG dénonce les négligences médicales mais également les nombreux sévices et actes de tortures que les détenus ont subi dans la prison de Sde Teiman et dans d'autres centres de détention. 

De surcroît, à la mi-juillet, Amnesty International avait exhorté Israël à cesser de placer «au secret» des Palestiniens de Gaza et de les soumettre à une «torture généralisée» dans ses geôles.

L'ONG avait indiqué avoir recueilli des informations sur 27 Palestiniens ayant été détenus, qui ont déclaré à Amnesty avoir été soumis à des actes de torture et à d'autres «traitements cruels, inhumains ou dégradants». «La Loi sur l’incarcération des combattants illégaux permet aux autorités israéliennes de détenir de manière illimitée, sans inculpation ni procès, des Palestiniens et Palestiniennes de la bande de Gaza occupée», déplore Amnesty international. L'armée israélienne a rejeté ces allégations.

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