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Julie Gayet aurait apprécié qu’on la prépare à… la ménopause!

Confrontée à la négligence d’un État et d’une société ne sachant ou ne voulant pas alerter les femmes modernes sur les particularités physiologiques qui les distinguent des hommes depuis la nuit des temps, Mme Gayet a décidé de briser le tabou de la ménopause. L’actrice, qui a épousé l’ancien président socialiste François Hollande en 2022, s’est confiée à l’ancienne animatrice télé Maïtena Biraben, laquelle a décidé dernièrement de s'engager contre l'invisibilisation des femmes de plus de 45 ans...

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Confrontée à la négligence d’un État et d’une société ne sachant ou ne voulant pas alerter les femmes modernes sur les particularités physiologiques qui les distinguent des hommes depuis la nuit des temps, Mme Gayet a décidé de briser le tabou de la ménopause. L’actrice, qui a épousé l’ancien président socialiste François Hollande en 2022, s’est confiée à l’ancienne animatrice télé Maïtena Biraben, laquelle a décidé dernièrement de s’engager contre l’invisibilisation des femmes de plus de 45 ans.


Il y a plus d’un demi-siècle, Vialatte soupçonnait que la femme remonte à la plus haute Antiquité. Plus tard, les recherches anthropologiques du professeur Jean-René Ksaafer confirmèrent cette intuition. Toutefois, des chercheurs bavarois ont récemment émis l’hypothèse que la femme pourrait remonter au néolithique, voire au paléolithique. Quoi qu’il en soit, il est établi que la femme se distingue de l’homme par de nombreux aspects. Ses spécificités physiques, anatomiques et physiologiques sont aujourd’hui amplement décrites dans les manuels de médecine et dans certains guides modernes destinés aussi bien aux femmes qu’à l’homme soucieux de mieux connaître sa future compagne et d’éviter les maladresses inhérentes à une méconnaissance du sujet convoité. On trouve dans ces ouvrages spécialisés des informations primordiales sur les passages les plus délicats dans la vie des femmes, la ménopause par exemple. Ces informations se transmettaient, il n’y a pas si longtemps encore, de mère à fille, de grand-mère à petite-fille, entre sœurs, entre cousines ou entre amies. C’est ainsi que les femmes de mon enfance, en plus d’une simple observation, étaient averties de ces moments obligés dans l’existence d’une femme. Elles n’en demandaient pas plus. Elles n’attendaient l’avis d’aucun expert, l’aide d’aucune « cellule psychologique ». Nombre d’entre elles, qui n’avaient fréquenté que l’école de la vie, auraient ri de bon cœur en entendant nos Diafoirus contemporains disserter sur ces sujets que les femmes vivent intimement depuis leur apparition sur Terre. Ce qui ne date pas d’hier (voir ci-dessus). Mais les temps changent. Les femmes aussi. Des sujets de préoccupation extraordinairement modernes, situés très au-dessus des trop simples contingences d’une vie ordinaire, accaparent le temps et l’esprit de la femme moderne. Surtout si elle est de gauche. L’avenir radieux de l’humanité en dépend, prétend-elle. Elle en oublie l’essentiel. Nous verrons d’ailleurs que l’homme moderne n’échappe pas à cette loi.

Feuille de route

Julie Gayet est une femme on ne peut plus moderne. Actrice, productrice, réalisatrice, de gauche, elle n’a jamais ménagé ses efforts pour conquérir le public et François Hollande. À l’âge de 52 ans, Mme Gayet a découvert les symptômes de la ménopause et est tombée des nues – elle n’avait visiblement jamais entendu parler des conséquences de ce phénomène naturel et biologique touchant les femmes depuis au moins la plus haute Antiquité. Elle espérait des conseils spécialisés. Un guide pratique. Une feuille de route. Elle témoigne, effondrée, lors d’un entretien donné à la journaliste Maïtena Biraben : « On ne m’a pas préparée à ça, ce qui est assez fou d’ailleurs. » Puis interroge : « Mais pourquoi on ne nous prépare pas, pourquoi on n’en parle pas ? » Question légitime qui montre l’indifférence de la société moderne face à cette épreuve qui est en même temps un tabou, disent les féministes. Mme Gayet a donc constaté, sans l’aide de quiconque, sans aucun soutien psychologique, sans avoir été « préparée » à cela, que la ménopause s’accompagnait de bouffées de chaleur, de la disparition des menstruations et d’une prise de poids. Le désarroi de l’actrice est profond. Les mots lui manquant pour le décrire précisément; elle avoue simplement, de la façon la plus moderne qui soit : « Je prends cher avec la ménopause. » Confrontée à la négligence d’un État et d’une société ne sachant ou ne voulant pas alerter les femmes modernes sur ces particularités physiologiques qui les distinguent des hommes depuis la nuit des temps, Mme Gayet a décidé de briser le tabou de la ménopause. Notons que le nombre de tabous qu’il est impératif de briser ne cesse d’augmenter. On en découvre un nouveau chaque semaine. À ce propos, espérons que le mari de Mme Gayet saura profiter de son nouveau mandat de député pour fracasser celui de l’adénome de la prostate et porter à la connaissance du public l’angoisse de l’homme moderne découvrant ses symptômes avilissants !

Pourquoi ?

Car l’homme moderne, tout occupé qu’il est à accomplir une carrière professionnelle enrichissante, à tenter de se développer personnellement grâce à des manuels ad hoc et à ne rater aucun épisode de la dernière série à la mode sur Netflix, a eu tendance ces derniers temps à s’oublier, lui aussi. La vie moderne l’a éloigné de lui-même. Bref, il s’est perdu de vue. Aussi, quelle n’est pas sa surprise lorsque, arrivé à un âge avancé, il s’aperçoit qu’il ne parvient plus à obtenir que des mictions incomplètes, qu’il souille régulièrement son pantalon et qu’il se lève trois à quatre fois la nuit pour finir par échouer lamentablement à vider sa vessie malgré de longues minutes passées à tenter de ne pas uriner à côté de la cuvette. Sombre destin de l’homme moderne qui se demande alors : « Pourquoi on ne nous en parle pas ? » Plus grande encore est sa surprise lorsque, après avoir péniblement décrit, toute honte bue, ses troubles urinaires à son médecin, il entend ce dernier lui intimer l’ordre de se mettre à quatre pattes sur la table d’examen afin de pratiquer ce que le corps médical appelle un toucher rectal. « Pourquoi on ne nous prépare pas à ça ? », s’interroge-t-il alors, en même temps qu’il tente de se convaincre que le geste invasif de son praticien est bien une investigation médicale, humiliante mais nécessaire, et non un acte de pur sadisme, voire pire. Le soir, après s’être servi un cordial bien mérité, cet homme meurtri s’épanche auprès de Françoise, sa compagne : « J’ai pris cher », lui dit-il en relatant l’outrage proctologique auquel personne ne  l’avait préparé. C’est en vain qu’il quête un regard compassionnel, une main tendue, une parole de soutien – Françoise ne l’a écouté que d’une oreille distraite. Son esprit était ailleurs. Elle a appris des choses surprenantes ce matin, en lisant les confidences de Julie Gayet dans Madame Figaro1. Des choses qui la concernent au premier chef. Des choses extraordinaires, stupéfiantes, inédites. Sur les femmes, sur son corps, sur la ménopause. Soudain, elle se remémore une citation de l’anthropologue Margaret Mead lue dans quelque magazine de vulgarisation scientifique : « Il n’y a rien de plus puissant au monde que l’énergie d’une femme ménopausée. » La voilà rassurée. Après lui avoir souri comme on sourit à un enfant malade, elle prend enfin la main de son compagnon. Elle tient maintenant à consoler cet homme que rien ne pourra rasséréner. En effet, aucun anthropologue n’a encore osé affirmer qu’il n’y a rien de plus puissant au monde que l’énergie d’un homme atteint de troubles prostatiques. 

  1. https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/on-ne-m-a-pas-preparee-a-ca-julie-gayet-evoque-sa-vie-ralentie-depuis-la-menopause-20240721 ↩

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