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Zone des Niayes : Alerte sur des pertes colossales d’oignons en 2024 et les enjeux du stockage

Des pertes considérables d’oignons ont été enregistrées dans les zones des Niayes. Les producteurs ont tous connu un écoulement très lent de leurs récoltes, entraînant des pertes énormes. Mamadou Ndiaye, coordinateur de l'association Union Maraîchères des Niayes, a partagé ce constat sur Sud-FM. Info relayée par Le Grand Panel
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« Il faut noter que cette année est particulière. Nous avons connu une production bien supérieure à la demande. L'année dernière, le prix de l’oignon était très élevé, ce qui a incité une augmentation des surfaces cultivées. Par conséquent, de nombreux producteurs se sont retrouvés avec des stocks d'oignons invendus, entraînant un écoulement très lent sur le marché. Cette année, 60% de la production a été commercialisée à 5000 FCFA le sac de 25 kg », a déclaré M. Ndiaye.

Selon lui, la conservation de l’oignon varie selon les zones. « Aujourd'hui, le prix de l'oignon oscille entre 7500 et 8000 francs CFA, selon les régions. Dans la zone proche de Ngomen, où les producteurs utilisent moins d'engrais, les pertes sont moindres grâce à des méthodes de production et de conservation spécifiques. Cependant, ces méthodes ont des limites : les variétés cultivées ne peuvent être stockées que pendant 6 mois, après quoi elles atteignent leurs limites de conservation.

Physiologiquement, ces zones ne peuvent pas supporter un stockage prolongé. Dans le nord, les producteurs ont perdu près de 40% de leur production en raison du manque d'infrastructures de stockage, tandis que dans le sud, les pertes sont réduites à environ 25% grâce à un climat plus tempéré », a-t-il expliqué.

Avec des capacités de stockage limitées à 6000 tonnes, bien en deçà des besoins réels, la situation reste critique. Le directeur général de l'agence de régulation des marchés a annoncé la mise en place d'un programme national de soutien pour aider les producteurs touchés par ces pertes.

« La problématique du stockage a été soulevée ces dernières années avec l’augmentation exponentielle de la production d'oignons. Nous sommes passés de 2 mois de couverture des besoins nationaux à pratiquement 8 à 9 mois. Il est maintenant nécessaire d'accompagner cette progression par la mise en place d'infrastructures adéquates », a souligné A Sané.

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