Les Médiévales au château de Ventadour, en Corrèze, visées par deux associations : une pétition contre l'utilisation des rapaces
Le 23 juillet, une pétition a été diffusée en ligne par l’association Projet animaux zoopolis (PAZ). Les militants revendiquent la suppression des démonstrations de vol de rapaces lors des fêtes médiévales au château de Ventadour, prévues les 3 et 4 août à Moustier-Ventadour. La pétition a recueilli plus de 12.000 signatures en une semaine, et pose la question de l’exploitation d’animaux sauvages à des fins de divertissement.
Une pétition de 12.000 signaturesLes équipes de PAZ avaient déjà contacté la mairie de Moustier-Ventadour, propriétaire du château, en octobre 2023 pour réclamer l’arrêt des spectacles de rapaces à la forteresse, sans succès. Cette année, l’association réitère sa demande par le biais d’une pétition, et invite la commune à agir dès les prochaines éditions des fêtes médiévales, après celles de cette année.
L’association avait assisté aux travaux du ministère de l’Écologie, qui avait rédigé la loi de 2021 contre la maltraitance animale. Cette dernière condamne la présence d’animaux sauvages lors de spectacles itinérants, et est entrée en vigueur en décembre 2023 concernant les loups et les ours, et s’appliquera dès 2028 aux perroquets et aux rapaces.
PAZ invite les communes à ne pas « attendre passivement l’application de la loi ». Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association, s’indigne du traitement des oiseaux : « Les rapaces sont des animaux sauvages, même quand ils sont nés en captivité. Ce ne sont pas des jouets, ni des attractions. Il faut remettre en question nos habitudes. »
Les mentalités évoluentLa fête Jeanne d’Arc de Rouen avait annulé, en 2023, ses spectacles de rapaces après l’interpellation de PAZ. La ville avait délibéré la même année contre les cirques d’animaux sauvages. Preuve qu’il est possible de faire du médiéval sans rapace.
La mairie de Moustier-Ventadour, jointe mercredi 31 juillet par téléphone, indique ne pas être au courant de la pétition qui circule. « Vous venez de m’apprendre son existence », a confié le maire, Christophe Petit.
Claire Soulier