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«La Tunisie n'est pas un lieu de résidence pour les migrants clandestins», réaffirme la diplomatie tunisienne

Preview La Tunisie réitère son engagement à ne pas devenir un point de transit ni un lieu de résidence pour les migrants illégaux. A l’occasion de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques, Nabil Ammar a souligné que son pays poursuivait ses efforts pour sécuriser ses frontières dans le cadre du respect du droit international.

«La Tunisie refuse d’être une plateforme de transit ou un lieu de résidence temporaire ou permanente pour les migrants irréguliers», a réaffirmé le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar.

A l’occasion de la 39e session de la conférence annuelle des chefs de mission diplomatiques et consulaires qui a eu lieu le 31 juillet à Tunis sous le thème : «Le rôle de la diplomatie face aux divers défis», le chef de la diplomatie tunisienne a évoqué, selon le communiqué du ministère, la question de la migration irrégulière et les défis auxquels son pays est confronté depuis quelques années.

Nabil Ammar a d’abord insisté sur «l’importance de préserver la souveraineté nationale dans la conduite des relations internationales, fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence, une conviction centrale pour le Président Kaïs Saïed», a-t-il noté.

Le diplomate a également souligné que la diplomatie tunisienne devait être en harmonie avec les aspirations légitimes des Tunisiens, mettant l’accent sur le principe de la souveraineté soutenu largement par la population tunisienne, et appelant les partenaires étrangers à respecter cette position.

«La Tunisie n'est pas un lieu de résidence pour les migrants clandestins», réaffirme la diplomatie tunisienne© Diplomatie Tunisie
Nabil Ammar, ministre tunisien des Affaires étrangères

La Tunisie ni «garde-côte» de l’Europe, ni «point de transit»

Le diplomate a ensuite évoqué «la nécessité d’orienter la coopération internationale pour relever les défis mondiaux, notamment en matière de pauvreté, de famine, de crime organisé, d’éducation et de santé».

Et de critiquer les politiques «erronées» et les interventions qui engendrent «des conflits et des misères humaines», appelant à «une réforme du système des relations internationales pour les rendre plus justes et équitables», a notifié le ministre tunisien.

Concernant la crise migratoire à laquelle son pays est confronté, Nabil Ammar a rappelé que la Tunisie avait signé la Convention mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de l’ONU en 2018, jugeant «important de coopérer internationalement pour traiter les causes profondes de la migration irrégulière, sécuriser les frontières et refuser que la Tunisie devienne une plateforme de transit pour les migrants irréguliers» a-t-il appelé.

Le ministre tunisien a réaffirmé que «la Tunisie poursuit ses efforts pour sécuriser ses frontières terrestres et maritimes dans le cadre du respect des règles du droit international.»

«La Tunisie renouvelle également son engagement initial à refuser d’être un point de transit ou un lieu de résidence temporaire ou permanente pour les migrants irréguliers» a martelé Nabil Ammar.

Fin juin dernier, le responsable avait mis en avant, lors d’un point de presse, que la Tunisie était «responsable de surveiller et de protéger ses propres côtes uniquement» et qu’elle n’était «pas le garde-côte de l’Europe ni d’aucune autre partie».

La Tunisie, l'un des principaux points de départ des migrants qui risquent la périlleuse traversée clandestine de la Méditerranée dans l'espoir de rejoindre l'Europe, est confrontée depuis des mois à une crise migratoire sur son sol. Les autorités maritimes tunisiennes ont indiqué en juin dernier avoir «réussi à secourir 30 281 individus depuis janvier dernier», 21 652 migrants ayant été sauvés au cours de la même période de l'année 2023.

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