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En Creuse, on prend plaisir à voir courir ses champions au critérium de Dun

En Creuse, on prend plaisir à voir courir ses champions au critérium de Dun

Comme chaque année, une large foule de passionnés de vélo et de curieux était venue aux abords du circuit de Dun-le-Palestel.

Le public était au rendez-vous dans les rues de Dun-le-Palestel hier soir pour encourager les coureurs du critérium. Parmi eux, les plus encouragés étaient probablement les deux champions de France, Paul Lapeira (Décathlon-AG2R) et Titouan Margueritat (Team Atria-Montluçon Cyclisme) même si les supporters locaux des deux Creusois Maxime Meynard (Hexagone-Corbas Lyon Métropole) et Baptiste Vadic (TotalEnergies) ont aussi donné de la voix.

Le rêve Van der Poel

Parmi les spectateurs, Frédéric, maillot Mercier floqué « Merci Poupou » sur le dos encourage lui aussi les coureurs. « Je suis un grand fan de Poulidor. Aujourd’hui, je suis venu voir Dorian Godon, j’espère que je vais réussir à prendre une photo avec lui. » Frédéric et son cousin sont des habitués du critérium. Ils viennent à toutes les éditions depuis dix ans. « On vient de Saint-Léonard-de-Noblat, j’ai bien connu Raymond (Poulidor) grâce à ma famille et maintenant, je suis fan de son petit-fils, Mathieu Van Der Poel. » Le champion néerlandais était présent en Creuse il y a quelques semaines pour le Tour de France avec son maillot arc-en-ciel de champion du monde. « Ce serait un rêve de le voir courir sur le critérium », confie Frédéric. Cet espoir, de voir le petit-fils de Raymond Poulidor dans les rues de Dun-le-Palestel est partagé par Daniel Mangeas, le speaker de cette 59e édition : « C’est une très bonne idée, la prochaine fois que je le verrai, je lui en glisserai deux mots ».

Accoudés à la barrière qui longe le circuit, Thierry et Martine, eux, ne sont pas venus chasser les autographes ou prendre des selfies avec les professionnels. « Je regarde un peu le Tour de France, mais je ne suis pas un très grand fan de cyclisme, confie Thierry. On est là pour passer une bonne soirée. Demain, on ira voir une exposition, on a beau être retraités, on sort quand même ! » Au milieu de la foule, les jeunes ont aussi fait le déplacement pour voir les coureurs. C’est le cas de Valentin. « Je fais du vélo en compétition à l’U.S. Nantiat. Aujourd’hui, j’ai fait une course à 10 minutes du criterium, à Lussac-les-Églises. » Quelques heures après sa course, le jeune coureur de la catégorie 13-14 ans est venu sur le bord de la route pour encourager son coureur favori. « Je suis surtout là pour Geoffrey Soupe. C’est un coureur que j’admire. »Le local Baptiste Vadic a bouclé son premier critérium sous les couleurs de TotalEnergies © Floris Bressy Que ce soit pour voir Dorian Godon ou Geoffrey Soupe, les critériums cyclistes font partie de ces rares moments où les fans de cyclisme peuvent approcher au plus près les coureurs professionnels et échanger avec eux.

À quelques mètres, Emmanuel, lui, est venu pour un homme : Daniel Mangeas. « Pour moi, c’est une voix inégalable, c’est le plus grand speaker du Tour. » Grand passionné de vélo, Emmanuel est venu faire dédicacer son livre. « Il m’avait déjà dédicacé son livre, mais on me l’a volé dernièrement, donc j’ai racheté un deuxième livre qu’il m’a redédicacé aujourd’hui. » Au fil des années, Daniel Mangeas est devenu une figure du critérium. « On parle en décennies maintenant avec Jean-Marie (Baraille, l’organisateur du critérium, N.D.L.R.), sourit-il. Jean-Marie, est un ami, je ne viens pas travailler, je viens saluer mes amis et saluer un public que j’apprécie, que j’aime bien. »

Je ne pouvais pas ne pas être là

Quelques heures auparavant, Daniel Mangeas était encore à Paris pour commenter la course cycliste sur route des JO. « J’animais aux Jeux olympiques ce matin, et puis je suis là ce soir, mais je ne pouvais pas ne pas être là. » Enfin, après cette belle édition, les yeux sont déjà tournés vers les 60 ans du critérium, l’année prochaine. « Je serai là, assure Daniel Mangeas, en plus ce seront mes 60 ans de micro, pour moi, ce sera un double anniversaire. » Le maire de la commune, Laurent Daulny, a, lui aussi, déjà hâte. « Pour les 60 ans, il faudra qu’on marque le coup, 60 bougies sur un gâteau, c’est magnifique, on va essayer de faire quelque chose d’exceptionnel ! »

Lucas Robin-Lamotte

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