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Chef du Hamas assassiné : ces noms évoqués pour succéder à Ismaïl Haniyeh

Chef du Hamas assassiné : ces noms évoqués pour succéder à Ismaïl Haniyeh

La guerre entre le Hamas et Israël dure depuis près de 10 mois, et la situation se tend dans tout le Moyen-Orient. Après la mort du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué mercredi 31 juillet à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, la communauté internationale s’interroge sur sa succession. D’autant que, depuis la sanglante attaque du 7 octobre, de nombreux cadres de l’organisation islamiste ont été éliminés dans des frappes. A l’instar de Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas le 13 juillet ; de Marwan Issa, le numéro trois, en mars ; ou de Saleh al-Arouri, le numéro deux de l’organisation, le 2 janvier dernier.

Ismaïl Haniyeh, à la tête du Hamas depuis 2017, était jusqu’à présent perçu comme un interlocuteur essentiel dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza menées par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte. Certains observateurs soulignent ainsi que sa mort pourrait renforcer l’émergence de personnalités encore plus radicales du mouvement islamiste palestinien et entraîner des représailles contre Israël. Et, de fait, mettre un terme à toute forme de négociation.

Malgré l’émergence de profils considérés comme modérés, les membres du Hamas restent attachés à une approche sans concession de la lutte pour l’existence d’un Etat palestinien, y compris par les armes. Après l’assassinat de son dirigeant, il serait "politiquement irrationnel" de mettre en avant que son successeur est enclin à la flexibilité vis-à-vis d’Israël, observe Tahani Mustafa de l’International Crisis Group (ICG) auprès d’Associated Press.

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Un candidat plus radical encore ?

Parmi les personnalités identifiées pour reprendre la tête du mouvement islamiste, figure Moussa Abou Marzouk. Il est l’un des fondateurs du Hamas, premier chef de son bureau politique et directeur adjoint. Il est considéré comme très proche politiquement d’Haniyeh dans son approche pragmatique des négociations. Il s’est par exemple exprimé en faveur d’un "cessez-le-feu de longue durée" avec Israël, et s’est montré favorable à une acceptation des frontières palestiniennes dessinées après la guerre israélo-arabe de 1967, ce qui reste légèrement controversé au sein du mouvement.

Autre prétendant sérieux : Khalil al-Haya, le numéro deux du bureau politique régional du Hamas à Gaza. Il est connu pour être proche du chef de la branche armée, Yahya Sinouar, et accusé par Israël d’être l’un des cerveaux de l’attaque du 7 octobre. En 2006, Khalil al-Haya dirigeait le bloc parlementaire du Hamas, tout juste sorti victorieux d’élections législatives qui ont dégénéré en affrontements armés avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Fervent partisan de la lutte armée, il a perdu plusieurs membres de sa famille lors d’opérations militaires israéliennes, notamment en 2007 sur sa maison du nord de la bande de Gaza.

Selon plusieurs médias, le nom de Khaled Mechaal, prédécesseur d’Ismaïl Haniyeh, circule également. Il avait été propulsé à la tête du mouvement après l’élimination par Israël du fondateur du Hamas, Ahmed Yassine, puis de son successeur dans les territoires palestiniens, Abdelaziz Al-Rantissi. Khaled Mechaal, qui vit en exil depuis 1967, a lui-même survécu à une tentative d’assassinat en 1997 à Amman (Jordanie) par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien. S’il entretient de bonnes relations diplomatiques avec le Qatar et la Turquie, Khaled Mechaal est toutefois dans une position plus délicate avec l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais, alliés majeurs du Hamas, en raison de son soutien aux manifestations du Printemps arabe en 2011.

Enfin, dernier nom évoqué : celui de Zaher Jabareen, chargé des finances du Hamas et adjoint du parti en Cisjordanie. Zaher Jabareen était proche d’Ismaïl Haniyeh, et parfois même décrit comme l’un de ses bras droits. Incarcéré dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien retenu en otage pendant cinq ans. Proche de la Turquie, où il a vécu, Zaher Jabareen a notamment recruté des personnes pour des activités de blanchiment d’argent à grande échelle, dont deux ont été arrêtées en Israël en 2018. Il a aussi participé à des opérations meurtrières menées par la branche armée du Hamas.

Refusant d’abord de s’épancher sur le processus de remplacement de leur chef, les responsables du Hamas ont annoncé que ses institutions politiques se réuniraient sous peu pour choisir un nouveau chef politique, sans toutefois donner de date.

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