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L'Iran dit avoir "légalement le droit" de punir Israël après la mort du chef du Hamas

Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient face aux craintes d'une escalade militaire entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre, que la communauté internationale tente de prévenir. Le ministère libanais de la Santé a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'une "frappe ennemie israélienne" avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays.

L'Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi dernier du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. La veille, Israël avait revendiqué une frappe qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth.

Les infos à retenir

⇒ L'Iran dit avoir "légalement le droit" de punir Israël après la mort du chef du Hamas

⇒ L'armée israélienne est prête à réagir "rapidement ou à attaquer"

⇒ Emmanuel Macron et Abdallah II veulent éviter à "tout prix" une escalade

L'Iran dit avoir "légalement le droit" de punir Israël après la mort du chef du Hamas

L'Iran a déclaré lundi avoir "légalement le droit" de punir son ennemi juré Israël pour l'assassinat à Téhéran, qu'il lui impute, du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.

"Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani, insistant que "l'Iran a légalement le droit de punir" Israël, lors de sa conférence de presse hebdomadaire lundi.

Emmanuel Macron et Abdallah II veulent éviter à "tout prix" une escalade

Dans l'attente d'une riposte de l'Iran et de ses alliés aux assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah libanais, les efforts diplomatiques s'intensifient. Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé dimanche à éviter "à tout prix" une escalade.

Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, dont le pays est un partenaire clé de Washington, s'est de son côté entretenu à Téhéran avec son homologue et le président, Massoud Pezeshkian.

Des frappes dans le sud du Liban

Le ministère libanais de la Santé a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'une "frappe ennemie israélienne" avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays. Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé avoir "identifié un terroriste du Hezbollah pénétrant dans une structure militaire" dans ce secteur, et avoir "frappé" celle-ci. Le Hezbollah a rapporté la mort de deux de ses combattants, sans préciser où ils ont été tués.

Côté israélien, les sirènes ont à nouveau retenti tôt lundi en Haute-Galilée, en raison d'une attaque aérienne "depuis le Liban", a indiqué l'armée, qui a fait état de deux militaires blessés.

L'armée israélienne est prête à réagir "rapidement ou à attaquer"

En face, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a affirmé dimanche que l'armée était "prête à réagir rapidement ou à attaquer".

Mais "pour l'instant", la politique de défense intérieure "n'a pas changé", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, en réponse aux "rumeurs" sur la mise en alerte du pays.

Des navires de guerre et des avions de combat américains

Les Etats-Unis ont musclé leur dispositif militaire sur place avec davantage de navires de guerre et avions de combat. "Simultanément, nous nous efforçons de désamorcer la situation diplomatiquement", a assuré Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale.

Le G7 exprime va vive préoccupation

Réunis en visioconférence, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont exprimé leur "forte préoccupation" face à la situation au Moyen-Orient, selon la diplomatie italienne.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a lui souligné dans un entretien téléphonique avec le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani "l'importance pour toutes les parties de prendre des mesures" d'apaisement, selon son porte-parole.

Des vols suspendus

Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec Beyrouth, dont l'allemande Lufthansa jusqu'au 12 août, et Air France ainsi que Transavia jusqu'à mardi inclus. Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi, et Qatar Airways a annulé ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu'à lundi. Lufthansa a aussi suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu'au 8 août. A l'aéroport de Beyrouth, l'heure est aux longues files d'attente et à l'incertitude pour les passagers.

Frappes israéliennes meurtrières à Gaza

Dans le même temps, l'armée israélienne poursuit son offensive contre le territoire palestinien de Gaza, ravagé et menacé de famine selon l'ONU. Samedi, la Défense civile a annoncé qu'une frappe israélienne sur deux écoles à Gaza-ville (nord) abritant des déplacés avait fait au moins 30 morts, "principalement femmes et enfants". L'armée israélienne a confirmé avoir frappé ce complexe scolaire, qui abritait selon elle un centre de commandement du Hamas.

Avant la frappe sur le complexe scolaire de Gaza-ville, la Défense civile et le Croissant-rouge avaient fait état de 16 Palestiniens tués par des bombardements israéliens à Jabalia (nord) et Deir al-Balah (centre). Le Hamas, qui a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, est considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

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