Motards tués dans le Nord : le tireur présumé s'est rendu, deux gardes à vue en cours

Deux homme ont été tués dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 août, dans un probable conflit interne au groupe de motards dont ils faisaient partie. Le tireur présumé s'est rendu, a-t-on appris ce lundi 5 août.

Un homme suspecté d'avoir tué par balles deux membres d'un club de motards affilié aux Hells Angels dans la nuit de samedi à dimanche, dans le nord, s'est rendu et deux gardes à vue sont en cours, a-t-on appris lundi 5 août auprès d'une source proche de l'enquête et du parquet.

L'homme s'est présenté à la section de recherches de la gendarmerie de Lille, en charge de l'enquête, tandis que le deuxième individu, qui aurait un "rôle plus modeste" dans l'affaire, a été interpellé dimanche en fin de journée, a précisé cette source. Deux gardes à vue sont en cours, a indiqué lundi après-midi le procureur de Douai, Frédéric Fourtoy, sans davantage de précisions. "Une information judiciaire sera probablement ouverte dans le courant de la semaine des chefs de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs", a-t-il ajouté. Les enquêteurs privilégient la piste du conflit interne au groupe de motards "Chosen Few", affilié aux Hells Angels, selon la source proche de l'enquête.

"Idéologie néo-nazie"

Le double meurtre a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans un hangar à Aubigny-au-Bac (Nord), entre Cambrai et Douai. Les deux victimes sont deux hommes âgés de 30 et 38 ans qui "appartenaient ou étaient proches d'un club de motards", avait indiqué dimanche M. Fourtoy. Selon une source proche du dossier, les deux victimes étaient connues pour des faits de droit commun.

Quinze membres des "Chosen Few" de Lille, à 50 kilomètres d'Aubigny-au-Bac, avaient été interpellés en juin 2015 dans le cadre d'une vaste opération de police visant à démanteler ce club. Celle-ci avait permis, avec l'appui de 230 militaires, de saisir drogue, armes et véhicules volés à Lille, Douai, Lens et Calais. Une source proche de l'enquête avait à l'époque assuré que les "Chosen Few" avaient procédé à "de nombreux actes délictueux, avec une idéologie néo-nazie".

Avec AFP