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Seine polluée, athlète belge malade : le Comité olympique tente de nager hors de la polémique

Preview Face à la pression, et alors qu’une triathlète belge a été déclarée malade après l’épreuve dans la Seine, le Comité d’organisation des JO a indiqué ce 5 août avoir informé les participants des analyses de l’eau du fleuve, relativisant des résultats en partie négatifs.

«Ces résultats ont été présentés aux athlètes et il n'y a pas eu d'objection pour nager [de leur part]», a déclaré Anne Descamps, porte-parole du Comité d’organisation des JO devant la presse, ce 5 août.

Après l’annulation de deux entraînements ces dernières 48 heures en raison de la pollution de la Seine, la Fédération internationale de triathlon a décidé le 4 août au soir du maintien de l’épreuve de relais mixte.

Le dépassement des taux réglementaires sur un des quatre points de test a, selon le Comité, été indiqué aux triathlètes. Anne Descamps a évoqué devant la presse les «résultats d'analyses du 4 août à 05h30 pris sur les quatre points de collecte compris entre 727 et 1.553 UFC/ml» pour la bactérie E. Coli, la plus inquiétante. Le seuil réglementaire s’élève à 1.000 UFC/ml.

Selon Anne Descamps, un second laboratoire aurait mesuré tous les taux en deçà de ce seuil.

L'équipe belge espère que des leçons seront retenues

Ce nouveau dilemme intervient après que le Comité olympique belge ait indiqué le 4 août que sa triathlète Claire Michel était tombée malade et qu’il n’alignerait pas ses athlètes sur la ligne de départ le 5 août à 8h.

«La décision, comme cette communication, a été prise en concertation avec les athlètes et l’entourage», a déclaré le Comité olympique belge (COIB) dans son communiqué. L’équipe belge ajoute par ailleurs espérer «que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques».

Cette affaire Claire Michel a vu une bataille médiatique, les médias belges, notamment De Standaard, ayant affirmé le 4 août que celle-ci avait été «hospitalisée» quatre jours après l’épreuve de triathlon, et le Comité olympique déclarant que tel n’avait pas été le cas, la presse française s’empressant de qualifier l’information d’erronée.

Reste que selon des informations préliminaires, la Belge aurait bien été contaminée par la bactérie Escherichia coli. Ce microbe dangereux est responsable d’infections urinaires récidivantes, de diarrhée aqueuse, de méningite du nouveau-né et peut même s'avérer mortelle.

Depuis le début des JO, quatre séances d'entraînement ont été annulées, et l'épreuve de triathlon masculine avait dû être reportée d'une journée, alimentant de lourdes spéculations sur une décision aussi arbitraire que sanitaire afin d’assurer cette épreuve devenue symbole politique pour les JO.

1,4 milliards d'euros d'investissement pour rendre la Seine baignable

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée peut être rejetée dans le fleuve. En conséquence, le taux de bactéries E.Coli et entérocoques augmente, malgré les ouvrages de rétention construits avant les Jeux pour empêcher ce phénomène et un investissement de 1,4 milliard d’euros de l’État et des collectivités territoriales pour rendre le fleuve baignable. 

Un gigantesque bassin de rétention pouvant recevoir jusqu'à 50 000 m3 d'eaux usées a en effet été bâti pour 100 millions d'euros.


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