France: l'emploi salarié stable (0%) dans le privé au 2e trimestre, selon l'Insee
Sur un an, l'emploi salarié a augmenté de 0,4%, avec 78.000 emplois supplémentaires crées, ajoute l'Institut dans un communiqué.
Toutefois cette embellie semble freinée: les chiffres montrent un ralentissement au 2e trimestre après avoir augmenté au premier trimestre de 0,3% (+61.100 emplois).
La situation reste meilleure qu'avant la crise sanitaire avec une hausse de l'emploi privé de 6,1% (+1,2 million d'emplois), précise l'Insee.
Ces résultats provisoires confirment ce qu'anticipait l'Insee dans sa note de conjoncture publiée début juillet: après une croissance solide au premier trimestre (+0,3 %), un léger ralentissement de l'emploi, les entreprises étant un peu moins optimistes en juin sur leurs recrutements passés et à venir.
L'emploi intérimaire baisse à nouveau de -2,7% après une quasi-stabilité au trimestre précédent de -0,1%, soit une destruction de 20.500 emplois intérimaires au 2e trimestre contre -700 emplois intérimaires au premier, ajoute l'Insee.
L'emploi salarié privé continue d'augmenter dans l'industrie (+0,2% soit +6.400 emplois après +6.700 emplois au premier trimestre) mais recule toujours dans la construction pour le sixième trimestre consécutif (-0,4% soit -6.300 emplois).
Dans le tertiaire marchand hors intérim, l'emploi salarié privé est quasi-stable après un rebond au premier trimestre (+0,1% soit +6.300 emplois), ajoute l'Insee.
Sur l'ensemble de 2024, l'augmentation de l'emploi serait de 0,6% (soit +185.000 emplois environ), un rythme proche de celui de l'an passé (après des hausses plus importantes en 2022 et 2021), précisait l'Insee dans sa note publiée début juillet.
Il devrait enregistrer une "légère hausse" pour s'établir à 7,6% en fin d'année, selon celle-ci.
L'exécutif surveille de près le marché de l'emploi, au vu de l'objectif du chef de l'Etat Emmanuel Macron d'atteindre le plein emploi (soit un taux de chômage autour de 5% en 2027).
Dans un contexte politique incertain, au lendemain d'élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire, les réformes pour tenter d'inverser la tendance sont en suspens.
Ainsi, le gouvernement a dû renoncer à sa réforme controversée de l'assurance chômage qui devait durcir davantage les règles d'indemnisation, et a prolongé jusqu'au 30 octobre les règles actuelles.