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JO Paris 2024 : les Bleus tombent de haut et de leur trône face à l'Allemagne

JO Paris 2024 : les Bleus tombent de haut et de leur trône face à l'Allemagne

Tenant du titre, toujours médaillés depuis six ans et favori d'un tournoi olympique qui se dispute en France, les Tricolores ont livré un grand match contre l'Allemagne, ce mercredi 7 août, en quart de finale. Mais face à un adversaire jamais vaincu, ils ont flanché dans la dernière minute (29-29), puis durant la prolongation (34-35).

L'équipe de France était enfin au rendez-vous, ce mercredi à Villeneuve-d'Ascq, pour le quart de finale de son tournoi olympique et le premier acte couperet de la défense de son titre. A l'heure face à l'Allemagne, sortie en tête de son groupe, elle a su pour seul défaut d'être partie légèrement en avance et de gâcher bêtement un avantage en fin de match, et surtout dans les ultimes secondes.

Pour tout dire, personne, y compris les Allemands, ne s'attendait à une telle intensité bleue, après une phase de poule pataude. Mais dès la présentation des joueurs, avec des Français habités haranguant la foule et des adversaires les observant comme intimidés, il y avait là les signes d'un réveil tricolore, eux qui avait mis la misère à la Mannschaft lors de l'Euro 2024 (33-30) et du Mondial 2023 (35-28).

Les trente premières minutes ont illustré la montée en puissance de l'équipe de Guillaume Gille. Des pivots, Nicolas Tournat et Ludovic Fabregas, efficaces (5 buts), le bras de Dika Mem retrouvé (10 buts) et un Vincent Gérard éblouissant (11 arrêts en première période) ont relancé le rouleau-compresseur. Comme si les tourments des premiers jours de compétition étaient restés dans les allées de l'Arena Paris-Sud. Les hommes d'Alfred Gislason, malgré les fulgurances de Renars Uscins, la vista de Juri Knorr (5 buts) et les parades de David Spaeth (14 arrêts), étaient relégués à trois buts à la pause (17-14).

Un avantage de six buts après la mi-temps

Un 3-0 dès la reprise aurait cependant dû enfoncer la Mannschaft (20-14, 32e). Mais patiemment, grâce aussi à deux supériorités numériques et à une poignée de largesses arbitrales, elle a recollé dans une tollé indescriptible, sous les yeux du président du CIO, Thomas Bach. Elohim Prandi et Dika Mem, toujours intenable, ont été serrés de plus près et malgré les exploits (3 arrêts sur 3 penaltys), les Blancs ont pris l'avantage (25-26, 51e) et engagé un mano à mano indécis, que les frères Karabatic vivaient depuis le banc.

Une gestion malheureuse de la dernière possession

En état de grâce, Vincent Gérard faisait tout pour tenir la barraque (24 arrêts) et un jet de sept mètres de Descat permettait aux Bleus de compter deux longueurs d'avance à une minute trente de la fin. Puis à une minute, grâce à Mem (29-27, 59e). L'arrière du FC Barcelone aurait dû être le sauveur, mais son invraisemblable perte de balle, au milieu du terrain, à six secondes de la fin après un temps mort posé par Guillaume Gille a offert aux partenaires de Johannes Golla une prolongation inespérée (29-29).

Cette dernière, dans un suspense plus palpitant que jamais, tourna en faveur d'Alfred Gislason et de ses hommes, dans les deux ultimes minutes. Forts dans leur tête et dans leur jeu. Leur pivot Golla colla un but de pivot pour leur offrir l'avantage (33-34), et si la défense céda sur l'égalisation de Nedim Remili à quelques secondes de la fin, il restait suffisamment de temps à Uscins pour placer une quatorzième praline dans la lucarne de Vincent Gérard.

Le gardien des Bleus quittent le handball, comme Nikola Karabatic, peu utilisé ce mercredi mais honoré pour ses adversaires et tout un public compatissant. Valentin Porte, lui, ôte définitivement le maillot frappé du coq. Après quatre olympiades souriantes (or à Pékin, Londres, Rio, Tokyo, et argent à Rio), l'équipe de France masculine tourne définitivement une page.

Sébastien Devaur

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