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Une nouvelle fois, Donald Trump utilise une chanson de Woodkid sans son autorisation

Le sens des paroles de Run Boy Run, titre de Woodkid sorti en 2012, a sans doute dû échapper à Donald Trump. Ce dernier, candidat à la présidence des États-Unis, a publié une sorte de clip de campagne où se succèdent, au son du morceau du musicien français, images de militaires, de manifestants antivaccins et d’écriteaux aux slogans nationalistes tels que “America first” – sur son propre réseau social, Truth Social. Et ce, sans la moindre autorisation du principal intéressé.

Un hymne LGBT+

“Encore une fois, je n’ai jamais donné mon accord pour l’utilisation de ma musique”, a écrit l’artiste sur X, précisant que Run Boy Run est un hymne LGBT+” écrit par ses soins, lui qui est un “musicien LGBT+” et “fier de l’être. “Quelle ironie”, cingle-t-il ensuite, pointant du doigt le décalage entre les valeurs d’émancipation qu’il défend et le projet politique de Donald Trump, résolument homophobe.

Ainsi Woodkid y chante-t-il (en anglais), sur un instrumental aux accents guerriers et pétri d’urgence, “Cours, mon garçon, cours ! Ce monde n’est pas fait pour toi […] Ils essaient de t‘attraper […] Courir est une victoire”. Des textes directement inspirés de son vécu de jeune homme homosexuel et de sa quête d’émancipation.

L’artiste, Yoann Lemoine de son vrai nom, a ensuite alerté la maison de disque Universal Music France, lui demandant de “réagir” et de “ne pas être complice”. Cette dernière ne s’est pas encore exprimée à ce propos.

Pas une première

En novembre 2023, Donald Trump s’était déjà permis d’utiliser le même titre de Woodkid, pour un clip de campagne que ce dernier qualifiait déjà de “vidéo utilisant, de manière totalement illicite” sa musique.

“Je ne suis évidemment pas d’accord sur le plan humain et politique avec cela […] Je veux aussi répéter que j’ai écrit cette chanson en 2012 en tant que jeune homme gay, comme un appel à l’émancipation – et j’espère une source d’inspiration – pour les jeunes LGBTQI+”, expliquait alors Woodkid, dans un communiqué daté du 29 novembre 2023.

Deux ans auparavant, c’est Génération Zemmour – mouvement de soutiens jeunes à Éric Zemmour, alors candidat à la présidentielle française – qui s’emparait de ladite chanson, avant que l’artiste ne les menace d’entamer des poursuites judiciaires à leur encontre. À croire que l’extrême droite est définitivement basse du front.

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