JO Paris 2024 : les Françaises en finale après un match accroché face à la Suède
Sur le papier, il ne devait pas y avoir photo. Le dernier résultat positif de la Suède contre la France, un nul lors du tour principal de l'Euro 2018, remontait si loin... Plus récemment, les deux formations se sont croisées lors du Mondial 2023, en décembre dernier, pour un récital des Françaises (37-28) qui leur avait alors ouvert les portes de la finale et de la quête heureuse du titre planétaire.
Voir les Scandinaves pointer en tête après 30 minutes de jeu (10-12) était donc une petite et mauvaise surprise pour Olivier Krumbholz et ses joueuses, coupables de beaucoup trop d'approximations alors . Pauletta Foppa, deux fois en échec à six mètres, comme Laura Flippes ou Méline Nocandy, ont trop fait briller la gardienne Johanna Bundsen (11 arrêts à la pause, 16 au total) pour tenir le score. Elles ont multiplié les passes ratés, bien plus que face à l'Allemagne mardi (26-23), et ont en plus subi les foudres arbitrales (3 exclusions temporaires). Heureusement, Laura Glauser, dans la lignée de ses sorties précédentes, fermait du mieux possible la cage (11 arrêts, 12 au final), malgré le festival de l'ailière Nathalie Hagman (6/7 au tir).
Une révolte longue à se montrer probanteLa révolte française est bien survenue, mais elle s'est encore heurtée à l'inéfficacité offensive française. Les Bleues ont plié (16-20, 44e), l'élastique a plusieurs fois semblé sur le point de craquer, malgré les deux parades coup sur coup d'Hatadou Sako sur penalty. Jusqu'à ce que la capitaine Estelle Nze Minko force le verrou, bien aidée par Tamara Horacek, qui a égalisé d'un jet de sept mètres (22-22, 54e).
Mardi, contre la Hongrie, les Suédoises ont forcé leur destin sur le fil, en arrachant la prolongation (36-32 a.p.). Cette fois, ce sont elles qui ont subi le coup de bambou sur un tir en finesse, bien placé, à une dizaine de secondes de la fin, de "Tammy" Horacek (25-25, 60e). La Française récidivait sur penalty pour enfin remettre les siennes devant, après quarante-cinq minutes de course poursuite. Une barre, un nouvel arrêt de Sako, déterminante (8/15, à 53 %) au relais de Glauser, un tir dans le but vide de Nze Minko et un coup de pétard de Méline Nocandy donnaient trois longueurs d'avance au changement de côté (29-26, 65e).
Une faute de Thorfeilsdottir sur Nocandy et un pied volontaire de Hagman plaçait les Scandinaves en double infériorité numérique. Et les filles d'Olivier Krumbholz tenaient leur avantage jusqu'au bout (31-28). Elles pourront, contrairement aux garçons, défendre leur titre jusqu'au bout, dimanche à 15 heures, contre la Norvège ou le Danemark.
Sébastien Devaur