Les basketteurs français écartent l’Allemagne (73-69) et regardent vers l’or
La bande à Yabusele, tout simplement énorme des deux côtés du terrain, s’invite donc pour une deuxième finale olympique de suite après avoir battu l’Allemagne (73-69), ce jeudi, à Bercy. Dans un match fermé comme une huître, cadenassé à double tour par de tenaces défenses, la France parvient à repousser les champions du monde en titre.
"On revient de loin""On ne va pas se mentir, on revient de loin, concède Evan Fournier. Je suis fier de pouvoir donner cela à ma famille, à mes amis, aux Français qui nous soutiennent vraiment, qui nous poussent. On a su s’adapter à ce que l’Allemagne a proposé et cela a changé les cartes. Depuis notre arrivée à Paris, il se passe quelque chose. On a porté nos coui…. ".
Dans une ambiance feutrée et timide jusqu’à la pause et bien plus chaude ensuite, mais encore assez loin de celle du stade Pierre-Mauroy, la France se prend tout d’abord les pieds dans le tapis de son manque d’adresse. Avec 13 % de réussite à 3 points à la fin du premier acte et 8 % à la mi-temps, le compte n’est pas bon.
"On a vu douze guerriers"La défense s’emploie alors comme jamais pour stopper Schroder et Franz Wagner, récupérer des ballons et jouer en transition avec Cordinier à la finition notamment. A son rythme, dans la plus pure tradition d’un match de “traînards”, les Bleus égalisent au repos (33-33).
"Douze guerriers""On a vu douze guerriers, enchaîne Guerschon Yabusele (17 points, 7 rebonds). On n’oublie pas ceux qui font le travail de l’ombre non plus. J’avais confiance en mes gars après ma sortie. On a eu un feeling incroyable, mais on rejoue samedi pour l’or. On est chez nous".
Un nouveau combat, comme cette fin de match interdite aux cœurs sensibles et longue comme un jour sans pain, sans eau et sans réseau pour son smartphone. La France compte dix points d’avance (63-53, 33e), mais le plus dur l’attend. Il faut tenir le rebond, le boulot de Lessort et Wemby, mettre les derniers lancers francs pour passer (73-69). Et embarquer Bercy dans la folie.
A Paris, Jean-François Nunez