Basket: les Serbes d'un immense Jokic prennent le bronze
Nikola Jokic n'avait pas participé à cette défaite à Manille, absent de la compétition, et le meilleur joueur de la saison de NBA écoulée a porté sa sélection vers un nouveau podium olympique, huit ans après l'argent décroché à Rio.
Le pivot de Denver, déjà impressionnant face aux Américains (défaite 95-91), n'a pas faibli comme l'ensemble de son équipe, qui a su évacuer la déception d'être passée proche d'un exploit pour priver la Mannschaft d'une première médaille.
"On a échoué tout près du titre ou d'une médaille d'argent mais ce bronze brille autant que de l'or. J'espère que l'on sera tous de retour pour l'EuroBasket 2025!" a lancé Vasilije Micic, soulignant que "c'est la première fois que l'on était vraiment au complet", avec sa présence (lui aussi joue en NBA) et celle de Jokic.
Le "Joker", dont un grand sourire a irradié le visage après cette victoire, a réalisé le cinquième triple-double (10 unités ou plus dans trois catégories différentes) de l'histoire du tournoi, deux jours après le quatrième, réalisé par LeBron James contre sa sélection (16 pts, 12 rbs, 10 passes).
Jokic (29 ans, 2,11 m) a inscrit 19 points, pris 12 rebonds et effectué 11 passes décisives, rejoignant dans l'histoire James (2012 et 2024 donc), le Soviétique Sasha Belov (1976) et le Slovène Luka Doncic (2021).
Note amère pour la Mannschaft
C'est notamment lui qui, au poste bas, a redonné de l'air à la Serbie, menacée par le retour allemand, en se jouant d'un défenseur (89-76) avant de décaler Vanja Marinkovic (10 pts à 2/4 à longue distance) pour un tir primé salvateur (93-78 à 3 min 30 sec du buzzer).
La Mannschaft, qui a accusé jusqu'à 19 points de retard (64-45, 35e), a également été dominée par la vista de la paire de meneurs-arrières composée de Micic (19 pts) et Bogdan Bogdanovic (16 pts à 3/4 à 3 pts).
Ainsi se termine pour elle, sur une note amère, l'ère Gordon Herbert, le sélectionneur qui l'a menée l'été dernier sur le toit du monde pour la première fois et qui a décidé de passer la main après trois saisons sur le banc.