World News

Corentin Morales, un maréchal ferrant bourbonnais

On ne devient pas maréchal-ferrant par hasard. Corentin Morales et les chevaux, c’est une histoire d’amour qui a commencé il y a longtemps, lorsqu’il faisait de l’équitation étant petit. 

Si aujourd’hui l’homme de 36 ans vit de sa passion à Monetay-sur-Loire, ça n’a pas toujours été le cas. Avant d’être artisan, Corentin a travaillé en  tant qu’ouvrier à l’usine, il est aussi passé par un CAP maçonnerie. « J’en avais marre de faire des boulots de m**** ». Voilà comment Corentin Morales résume sa reconversion. De nombreuses années après s’être éloigné des bêtes, le passionné a fait le grand saut et s’est formé en tant que maréchal-ferrant. 

Maréchal ferrant, ça s'apprend

Pour cela, Corentin a dû effectuer un cursus en alternance. La formation passe par une longue période en forge, à apprendre à façonner les fers pour chevaux. Pour l’apprenti, le plus dur était de ferrer les premières bêtes. « Les fers sont brûlants, on a peur de faire mal au cheval, on vous confie un animal qui bouge beaucoup » se souvient Corentin Morales. 

 

Un maréchal ferrant travaille avec plusieurs objets, comme la renette, un outil tranchant et recourbé.Aujourd’hui diplômé, l’aveyronnais d’origine reçoit de nombreuses demandes de la part de ses clients. S’il ferre parfois les chevaux, Corentin doit le plus souvent parer les bêtes, que ce soit des chevaux, ou des ânes. Le parage consiste à entretenir les sabots (couper, limer, etc...) à l’aide de certains outils comme la pince à parer, la râpe ou la renette (outil tranchant recourbé). 

 

Avec sa pince, le maréchal ferrant coupe l'excédent sur le sabot du cheval.

Le quotidien d'un passionné

Chaque jour, Corentin s’occupe en moyenne d’entre six et dix bêtes. Ses clients habitent l’Allier, mais aussi la Nièvre ou le Cantal, où la demande est forte. « Le mieux, c’est le contact avec les animaux. Il faut aussi aimer être dehors, qu’il fasse beau ou mauvais » explique le maréchal-ferrant.

Pour les particuliers, avoir un artisan comme Corentin Morales près de chez soi est très important. « Dans la nature, les sabots s’usent naturellement, mais dans les prés, ils poussent vite et il faut s’en occuper » aime rappeler le trentenaire. Un animal avec de trop longs sabots est rapidement gêné et peut souffrir de cela. 

En tout cas, pas d’inquiétude pour Bobby et Floky. L’âne et le cheval de Corentin sont chouchoutés à la maison.

Corentin Morales s'occupe également des ânes. Leurs pieds sont différents de ceux des chevaux, alors il faut travailler avec d'autres méthodes.

Aubin de Mareschal

Читайте на 123ru.net