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Ce concours agricole a connu un large succès ce dimanche en Haute-Loire

« C’est une génisse mixte qui présente un bon compromis entre le développement musculaire et le développement squelettique. Regardez son quartier arrière, la finesse qui se dégage de cet animal, gage de rendement pour la limousine qui est une race à viande. Je l’aurais aimée plus suivie dans son dessus. Le deuxième animal présente un très joli bassin comme on recherche, avec la cuisse bien descendue ». Dimanche à Jullianges, le public aura sans doute apprécié les commentaires éclairés du Corrézien Jérémy Puech, qui jugeait le concours départemental limousin.Des centaines de personnes s’étaient massées dès le milieu de la matinée autour du ring, installé au beau milieu de l’hippodrome. L’Entente paysanne de la Vallée de l’Ance était parvenue une fois encore à organiser un magnifique comice agricole. La manifestation a lieu tous les deux ans dans une des 38 communes couvertes par l’Entente dans les trois départements : Haute-Loire, Loire et Puy-de-Dôme. Quelque 170 bêtes dans différentes sections concouraient sur la journée. Des bovins limousins mais aussi d’autres races : montbéliarde, prim’holstein, aubrac, salers, et même de la brune des Alpes.La race limousine était la plus représentée (une soixantaine de sujets). Les éleveurs ne boudaient pas leur plaisir de participer à un tel rassemblement, le bienvenu, le concours de Saint-Paulien n’ayant pas lieu cette année. Une particularité très remarquée à cette occasion : la présence toujours plus nombreuse des « sans corne ».Cédric Sanial et son fils Léandre sont allés chercher de la génétique en Slovénie.Cédric Sanial de Saint-Germain-Laprade (Gaec Limousine safranée) le confirme :

La Haute-Loire est un peu en avance sur le sans corne.

Le groupe de pionniers, réunis autour de Cédric Sanial, présentait en avant-première une dizaine de génisses qui seront proposées à la vente aux enchères dans un mois à La Chapelle-d’Aurec.Samuel Rolly sur le podium avec la vache Salade, dans la catégorie « espoir ». Depuis neuf ans qu’elle existe, cette vente remporte un succès grandissant. Les éleveurs de sans corne mettent en avant le bien-être animal (et celui de l’éleveur) alors que les cheptels ont tendance à grossir. « C’est une caractéristique naturelle. Il faut se souvenir que les animaux cornés en France ont été éliminés car ils ne pouvaient pas recevoir le joug », rappelle Cédric Sanial. Il est cependant nécessaire de travailler toujours sur de nouvelles lignées. L’éleveur de Saint-Germain-Laprade exposait sa dernière trouvaille : une petite génisse slovène qu’il a échangée avec un de ces animaux.Les palmarès dévoilés sous un tonnerre d’applaudissements autour du ring de présentation. Du côté des laitières, le public a pu tout autant se régaler, avec des bêtes qu’on n’a pas toujours l’habitude de voir dans un comice, mais davantage dans des rassemblements de niveau national. Salade, la montbéliarde, du Gaec du Pivert (Saint-Pal-de-Chalencon) concourant dans la catégorie « espoir », en était un exemple.La journée de dimanche répondait aux attentes du public, avec ses concours, et ses animations : tyrolienne, promenades à poneys, marché de producteurs… L’hippodrome connaîtra à nouveau l’affluence dimanche 25 août avec la dernière réunion de trot de la saison.

 

 

 

Philippe Suc

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