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La descente de la Sioule en canoë, une immersion en pleine nature

Il s’agit d’une rivière humble, qui ne fait pas autant parler d’elle que sa cousine l’Allier, sur laquelle des centaines de canoë flottent chaque jour. De Lisseuil à Menat, la Sioule est bordée d’arbres, de champs et d’anciens moulins restaurés. Nous l’avons choisie pour cela, avec ma collègue Amélie Paupert, lorsqu’il a fallu décider d’un endroit où faire du canoë-kayak dans le Puy-de-Dôme.Et durant les deux heures de descente, nous n’avons jamais regretté notre choix !

Première embûche

Après un voyage en navette d’une quinzaine de minutes, et un pique-nique sur le pouce dans le champ aménagé proche du départ, notre première difficulté a été de parvenir à faire entrer l’intégralité de nos affaires dans un seul bidon étanche. Passée cette épreuve, puis la mise à l’eau de notre canoë effectuée, nous avons entamé notre parcours. À peine avions-nous fini d’échauffer nos bras que nous étions déjà face à la première embûche du parcours. La rivière se séparait en deux bras, et nous ne savions lequel emprunter. Voyant d’autres sportifs freinés dans le chemin de droite, truffé de pierres, nous avons décidé de rebrousser chemin afin d’aller vers la gauche et de gagner en rapidité. Une première réussite dont nous avons été très fières et qui nous a permis de gagner en confiance pour la suite.

Une affaire de coopération

En navigatrices aguerries, nous avons ensuite poursuivi notre chemin en confiance. Pourtant, la Sioule nous a rapidement rappelé que la vie n’est pas une longue rivière tranquille. Quand il a fallu à nouveau faire des choix, entre deux chemins bordés d’arbres ou sur les quelques descentes rocailleuses du parcours, nous n’avons pas toujours fait les bons ! À plusieurs reprises, j’ai dû descendre de l’embarcation, en profitant au passage pour me rafraîchir les pieds, afin de tirer le canoë, tandis qu’Amélie poussait le sol du bout de sa pagaie. Elle qui était persuadée que nous finirions par nous écharper a finalement compris que cette descente était une affaire de coopération. Il s’est par ailleurs avéré, après vérification auprès de Nicolas Martin, le gérant de Sioule Loisirs, que ce que nous pensions être des rapides étaient en réalité de simples franchissements de digues. 

Cadre bucolique

Hormis quelques coups de pagaies sportifs, le reste du parcours était relativement calme, et nous nous sommes parfois laissées emporter par le courant, profitant du soleil et de la fraîcheur des arbres. Quelques vaches flânaient aussi en bord de Sioule, rendant le cadre bucolique, tandis que dans les hauteurs, Château Rocher nous surplombait. Nous avons regagné la terre ferme et retrouvé le chemin de la rédaction, enchantées par ces deux heures d’immersion en pleine nature, à l’écart du tumulte clermontois. 

Marie-Camille Chauvet

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