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Emmenés par Obama, les démocrates s'apprêtent mardi à sacrer Harris

Le parti, réuni en convention après l'un des mois les plus mouvementés de l'histoire politique américaine, va officialiser l'entrée en lice de la vice-présidente dans la course à la Maison Blanche, face au républicain Donald Trump.

Un couronnement aux allures de "célébration", promet le Parti démocrate.

Un à un, les représentants de chaque Etat américain s'avanceront dans l'antre du légendaire club de basket des Chicago Bulls, tapissée de bleu, afin de désigner Kamala Harris comme leur nouvelle candidate pour le scrutin présidentiel de novembre.

Cette investiture avait déjà été formalisée lors d'un vote en ligne.

Les démocrates s'attendaient à faire campagne sans passion pour le président octogénaire, embourbé dans les sondages. Mais depuis son incroyable retrait le 21 juillet, ils se prennent à rêver à nouveau d'une victoire grâce à leur candidate de 59 ans, qui est en avance sur Donald Trump dans la majorité des enquêtes d'opinion.

En milieu de soirée, les délégués assisteront ensuite aux discours de l'un des couples star de leur parti: les Obama.

"C'est super d'être de retour à Chicago!", a lancé le premier président noir des Etats-Unis, en référence à la ville dans laquelle il a fait ses armes.

Le sexagénaire expliquera mardi soir "pourquoi Kamala Harris devrait être notre présidente", a-t-il écrit dans un message sur X.
"Thank you Joe !"
La 44e président des Etats-Unis et sa femme Michelle sont encore très populaires chez les démocrates.

"C'est l'un des meilleurs orateurs de notre temps" et "il est très bon quand il s'agit de faire grimper le niveau d'énergie et mobiliser les bénévoles", explique à l'AFP Ted Hiserodt, 56 ans, délégué de l'Arizona.

L'objectif de cette deuxième journée de la convention est, selon les démocrates, de dérouler "une vision ambitieuse pour l'avenir de l'Amérique".

Le parti cherche résolument à se projeter vers l'avenir, un mois tout juste après l'abandon de Joe Biden.

Le président démocrate de 81 ans, relégué au rôle cruel de chauffeur de salle, a passé lundi soir le flambeau à sa vice-présidente sous les vivats et dans les larmes.

Le dirigeant a reçu une ovation assourdissante de son parti, aux cris de "Thank you Joe !" (merci Joe !), avant de partager une longue étreinte avec Kamala Harris.

Il s'est engagé à devenir le "meilleur bénévole" de la campagne de la quinquagénaire, qui pourrait devenir la première femme noire à accéder à la présidence américaine.

"Nous sommes éternellement reconnaissants" envers Joe Biden, un "incroyable" président, a salué Kamala Harris sur scène.
Pied de nez à Trump
La vice-présidente américaine acceptera l'investiture de son parti devant les caméras du monde entier lors d'une grande soirée jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons.

La candidate, qui a moins de trois mois pour convaincre les Américains de l'élire face à Donald Trump, quittera brièvement Chicago mardi pour faire un crochet dans l'Etat voisin du Wisconsin, l'un des plus disputés de la présidentielle.

Elle prononcera en milieu de soirée un discours dans l'immense complexe de Milwaukee, là même où Donald Trump a été investi par les républicains un mois plus tôt.

Un pied de nez à peine voilé.

L'ancien président de 78 ans a été obligé de revoir toute sa stratégie électorale après le retrait choc de son meilleur ennemi, Joe Biden.

Soucieux d'enrayer l'élan pris par sa nouvelle rivale, il multiplie cette semaine les déplacements dans les Etats les plus disputés de l'élection présidentielle.

Le septuagénaire sera mardi après-midi à Detroit, dans le Michigan, pour un meeting de campagne centré sur la lutte contre la criminalité.

Avant d'autres rendez-vous de campagne en Caroline du Nord, dans l'Arizona et le Nevada.

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