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Au Puy-en-Velay, les glaciers misent sur l’originalité

C’est l’incontournable de l’été. La glace est partout en cette saison et Le Puy n’échappe pas à ce raz-de-marée givré. En arpentant les rues pavées de la vieille-ville, impossible de ne pas tomber sur un « péquin » en train de léchouiller la boule de glace qu’il vient de s’offrir. Crème glacée ou sorbet, il y a deux écoles. Cône ou petit pot ? Là aussi, les avis divergent. Avant de se poser cette question-là au moment de choisir son parfum, il faut déjà savoir où aller. Dans la cité mariale, comme toute destination touristique qui se respecte, il y a l’embarras du choix. Et pour attirer le chaland, certains ont su se distinguer et leur formule fait mouche.

Champion du monde 2018

Au pied de la rue des Tables, l’une des artères les plus prisées des touristes, deux glaciers se font dévaliser tous les jours. À commencer par Mezia et sa terrasse qui ne désemplit pas cet été. Un glacier pas comme les autres. Et pour cause, son gérant Rémi Montagne est champion du monde ! « J’ai remporté la Gelato World Cup en 2018. Quelques années plus tard, en juin 2022, Mezia est née avec une première boutique au Pont d’Arc en Ardèche. Mais nous avions toujours voulu nous implanter au Puy et nous l’avons fait l’an dernier », lance Rémi Montagne.À quelques mètres de là, les équipes de Bio Givrés et leurs tee-shirts vert fluo attirent l’œil. « Nous sommes agriculteurs à Arlempdes et nous confectionnons nos glaces à la ferme, explique Nicolas Brenas, cogérant de l’entreprise. Nous travaillons exclusivement en bio, de A jusqu’à Z. » Comme chez son voisin, Bio Givrés joue la carte de la qualité et du local pour créer ses produits. « Le lait et la crème viennent directement de notre ferme, les fraises et les framboises sont cultivées à Ceyssac et nous achetons les œufs au Monastier… »Esquimaux. Les glaces se déclinent sous toutes les formes au Puy.

Côté boutique, le client trouve facilement des repères. Cône ou petit pot, une ou plusieurs boules… Et des parfums classiques comme plus originaux. « La châtaigne et la myrtille plaisent beaucoup. D’autres saveurs de saison plus insolites arrivent aussi à se faire une place dans le cœur des clients à l’image du parfum gingembre ananas ou citron menthe basilic… », termine Nicolas Brenas.Non loin de la place du Plot, un air de dolce vita envahit la rue Saint-Gilles. Ouvert en grande pompe cette année, le glacier italien Amorino propose une ribambelle de saveurs directement importées de la Botte. Et petite particularité, les glaces sont servies sous la forme de fleurs. Chaque pétale peut être un goût différent à l’appréciation du gourmand ou de la gourmande qui compose sa glace. « Le produit est bien plus froid qu’une glace traditionnelle. C’est cette température qui nous permet de travailler la matière en fleur. C’est beaucoup plus facile à manier », présente Gabrielle, vendeuse chez Amorino.

Des esquimaux avec du lait de Haute-Loire

Avec sa fontaine de chocolat géante et sa vitrine alléchante, Carré Croquant, la boutique de Jérémie Ségala et Émilie Rousset ne passe pas inaperçue, rue Courrerie. Ouverte en mars, la seconde boutique du couple d’artisans chocolatiers a elle aussi misé sur la glace pour la saison estivale. Une stratégie entre qualité et produits locaux qui porte ses fruits. À la vente depuis les premiers ponts de mai, les esquimaux du duo ponot se vendent comme des petits pains. « Tous les esquimaux sont fabriqués dans notre laboratoire de la rue Saint-Jacques avec du lait de Sainte-Eugénie-Villeneuve. Les sorbets verveine et myrtilles sont conçus avec des produits locaux et nous prenons notre chocolat chez Valrhona. C’est la première année que nous proposons nos esquimaux et nous sommes très satisfaits, la qualité et la fabrication artisanale plaisent beaucoup », se réjouit Jérémie Ségala.Le plus dur sera de choisir… 

Nathan Marliac

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