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EN DIRECT. Premier ministre : Le Pen demande l'ouverture d'une session extraordinaire de l'Assemblée

Consultations, suite et fin ? Après la gauche, la droite et son propre camp vendredi, Emmanuel Macron reçoit lundi les chefs de file de l’extrême droite, ainsi que les présidents de l’Assemblée et du Sénat, en vue de désigner enfin un nouveau Premier ministre.

Les infos à retenir

⇒ Marine Le Pen demande l'ouverture d'une session extraordinaire de l'Assemblée

⇒ Le RN veut censurer un gouvernement NFP

⇒ Bayrou : le programme du NFP est "dangereux pour le pays"

Marine Le Pen demande l'ouverture d'une session extraordinaire de l'Assemblée

L'hypothèse d'un gouvernement de gauche sans ministre Insoumis "ne change strictement rien" pour le Rassemblement national, qui entend toujours voter la censure si le Nouveau Front populaire est nommé à Matignon, ont indiqué lundi Marine Le Pen et Jordan Bardella.

Le parti d'extrême droite reste "en faveur d'un vote d'une motion de censure à l'égard d'un probable gouvernement du NFP", a d'abord indiqué Jordan Bardella, et "l'idée qu'il y ait un gouvernement du NFP où il n'y aurait pas de ministre Insoumis ne change strictement rien", a ajouté Marine Le Pen, à l'issue d'un entretien à l'Elysée avec Emmanuel Macron.

La cheffe de file des députés Rassemblement national a demandé lundi à Emmanuel Macron l'ouverture d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale avant la nomination d'un Premier ministre et son gouvernement, pour pouvoir éventuellement le censurer. "Ce que je veux, c'est que l'Assemblée nationale puisse être en situation d'opérer une censure si c'est nécessaire", a déclaré Marine Le Pen. Alors que les députés doivent se réunir en session ordinaire à partir du 1er octobre, "je ne veux pas que pendant un mois, un Premier ministre puisse par décret, par toute une série de moyens donnés par la Constitution, mettre en oeuvre une politique qui soit toxique, dangereuse pour les Français", a insisté Marine Le Pen.

Une journée chargée à l’Elysée

Nouvelle journée de tractations à l’Elysée. La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet y est arrivée à 9h30 pour ouvrir le bal, que son homologue du Sénat Gérard Larcher clora à 17 heures. Les deux têtes du Parlement feront entretemps une apparition commune en début d'après-midi à l'université d'été du Medef.

Le rendez-vous principal à l'agenda présidentiel a été toutefois l'entretien avec Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le Rassemblement national en fin de matinée, suivis de leur nouvel allié Eric Ciotti.

Chenu (RN) veut censurer tout gouvernement issu du NFP

L’extrême droite, qui a fait une croix sur Matignon après sa défaite aux législatives, aura l’occasion de rappeler au chef de l’Etat son refus d’un gouvernement de gauche, avec ou sans ministres Insoumis. "On censurera tout gouvernement qui est issu du Nouveau Front populaire, mais surtout qui applique le programme du Nouveau Front populaire", a indiqué Sébastien Chenu, lundi sur France 2.

"Ce n’est pas une histoire d’hommes, c’est une histoire de programme", a assuré le vice-président du RN, martelant toutefois sa volonté de "mettre au ban du système politique" la France insoumise, "parti antirépublicain" qui porte selon lui un projet "néfaste pour le pays".

Mélenchon ouvre la porte à une non-participation de LFI

Cinglante fin de non-recevoir à Jean-Luc Mélenchon, qui espérait désamorcer les multiples menaces de censure en ouvrant la porte pendant le week-end à une non-participation de LFI : un gage de bonne volonté pour permettre la nomination à Matignon de Lucie Castets, candidate désignée par le NFP.

Bayrou : le programme du NFP est "dangereux pour le pays"

Ce coup politique a été unanimement salué à gauche, car il a poussé ses opposants à se dévoiler. Et à admettre, comme François Bayrou dimanche sur LCI, que "l’opposition à la formation d’un gouvernement autour de LFI" se justifie "principalement en raison du programme" du NFP, qui est selon lui "dangereux pour le pays".

Marcangeli (Horizons) : un programme du NFP qui provoquerait une "crise"

"C’est un programme qui, s’il était mis en œuvre, provoquerait une crise", a également prédit le chef des députés Horizons, Laurent Marcangeli, promettant dans Le Figaro de s’y opposer "avec tous les instruments que la Constitution nous offre".

Wauquiez veut faire barrage à LFI

Ligne rouge qui vire à l’écarlate pour Laurent Wauquiez : le patron des députés Droite républicaine a réaffirmé dimanche sa volonté de "faire barrage" à LFI, de son point de vue "sans doute le plus grand danger politique pour notre pays".

L’urgence du budget

Plus que le RN donc, dont l’abstention demeure indispensable afin d’installer un gouvernement de centre-droit et de faire passer un budget avant la fin de l’année.

Ce budget devra quoi qu’il arrive être présenté avant le 1er octobre, ce qui oblige Emmanuel Macron à nommer rapidement un successeur à Gabriel Attal, qui gère les affaires courantes à Matignon depuis déjà 41 jours, du jamais-vu depuis l’après-guerre.

Macron : "s’unir par-delà toutes les divisions"

Le président, qui célébrait justement dimanche les 80 ans de la Libération de Paris, semble pourtant tenté de jouer les prolongations. Après un hommage appuyé à "tous ceux qui partageaient une certaine idée de la France" et ont su s’unir "par-delà toutes les divisions", il pourrait à nouveau s’exprimer lundi, avant de nouvelles consultations qui seraient organisées mardi, selon l’Elysée.

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